<191>tructifs au sieur de Voss sur la manière dont il doit s'y prendre, afin que l'affaire soit arrangée de façon que ma dignité et mes intérêts n'en souffrent pas, et ne cause plus d'embarras qu'elle ne le mérite. Au reste, il n'est pas difficile d'y entrevoir que c'est principalement par les inspirations de la cour de Vienne et surtout de celle de Pétersbourg que le Danemark fait autant le revêche, et que la Russie voudrait bien brouiller les cartes, partout où elle saurait le faire. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


4682. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 15 décembre 1750.

J'ai reçu vos relations ordinaires du 1er et du 4 de ce mois. Faites sentir à Messieurs les ministres de Suède, quoique dans des termes honnêtes, qu'ils ne doivent nullement se bercer avec des contes comme sont ceux d'où l'on a voulu inférer une disgrâce prochaine du chancelier de Russie; persuadez-les que jamais son crédit n'a été sur un plus haut point qu'il l'est à présent et qu'il ne pense presque à autre chose qu'à brouiller les délibérations de la Diète de la Suède qui s'assemblera, et qu'à culbuter son ministère présent.

J'ai été bien aise de voir tout ce que les ministres de Suède vous ont dit sur les instances que vous leur avez réitérées par rapport à la Finlande;1 j'espère qu'ils y feront réflexion et qu'ils penseront sérieusement à mettre en exécution ce qu'ils vous ont promis à ce sujet. Il est vrai qu'ils me firent faire les mêmes promesses, il y a environ une année, sans qu'ils les eussent mises en effet; je veux croire qu'ils s'en acquitteront mieux cette fois-ci, pour les vrais intérêts de la Suède et pour leur propre maintien.

Federic.

Nach dem Concept.


4683. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 15 décembre 1750.

Votre dépêche du 4 de ce mois m'est bien parvenue. Je suis bien aise de voir continuer les ministres de France dans les bons sentiments où ils sont relativement à l'affaire de l'élection d'un roi des Romains. Quant à ma façon de penser à cet égard, je vous en ai instruit par ma dépêche antérieure,2 et comme depuis milord Tyrconnell m'a parlé3 à ce sujet, je lui ai fait entendre que j'envisageais pour le moyen le plus court de convenir avec la cour de Vienne sur ladite élection, si les ministres de France déclaraient rondement à ceux



1 Vergl. S. 150.

2 Vergl. S. 184.

3 Vergl. S. 185.