<192> d'Autriche qu'il y aurait moyen de s'accommoder sur l'affaire et que le roi de France et ses alliés consentiraient à cette élection, à condition, sine qua non, que l'Angleterre et l'Autriche garantissent la tranquillité du Nord et en particulier de la Suède et qu'on satisfît l'Électeur palatin sur ses prétentions en tant qu'elles seraient raisonnables; l'on pourrait ajouter la garantie de l'Empire sur mes possessions de la Silésie et ce que la France jugerait d'ailleurs à propos. Je crois que ce serait le seul moyen d'amener l'affaire à une négociation. Je laisse à votre dextérité l'usage que vous voudrez faire de tout ceci auprès de M. de Puyzieulx.

Le triste évènement du décès du maréchal de Saxe1 a rendu l'affliction que j'en ai eue, d'autant plus vive que je crois que Sa Majesté Très Chrétienne aura bien de la peine à réparer cette perte.

Federic.

Nach dem Concept.


4684. AU CONSEILLER DU COMMUN A LA HAYE.

Du Commun berichtet, Haag 8. December: „Plusieurs gazetiers ont débité la semaine passée qu'on avait des avis secrets que Votre Majesté avait donné Son consentement pour l'élection d'un roi des Romains. Comme il est présumable que cela a été inséré à dessein de faire tomber quelques Princes de l'Empire dans un piège, et que Votre Majesté m'a fait la grâce de me communiquer Ses idées sur ce sujet,2 j'ai trouvé le secret d'engager sous mains les gazetiers d'Utrecht et de la Haye de contredire cette nouvelle.“

Potsdam, 15 décembre 1750.

J'ai bien reçu votre rapport du 8 de ce mois, et vous n'auriez su faire rien de mieux que de faire insérer dans quelques gazettes de Hollande l'article concernant l'élection projetée d'un roi des Romains, pour désabuser par là le public des fausses impressions qu'on a pu vouloir lui donner à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


4685. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A WOLFENBÜTTEL.

Potsdam, 17 décembre 1750.

Monsieur mon Cousin. La lettre que vous m'avez faite du 14 de ce mois, m'a été heureusement rendue, avec le projet du traité à convenir entre moi et M. le Duc votre frère. J'ai été charmé de l'adresse dont vous vous êtes pris pour envelopper le mystère de votre négociation, après que votre départ résolu était déjà éclaté, et les attentions que vous m'avez marquées à cette occasion, m'obligent à toute la reconnaissance imaginable envers vous.

Comme j'ai lu et examiné avec attention le projet du traité que vous m'avez communiqué, j'ai été d'abord un peu surpris, quand j'ai



1 Gestorben 30. November 1750.

2 Durch Ministerialerlass vom 3. November.