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Soyez attentif sur l'usage que le ministère de Dresde fera des sommes en argent que l'Hanovre vient de leur faire compter,1 et marquez moi précisément ce qui en viendra à votre connaissance et combien de temps ces richesses pourront durer. Si le plan du comte Hennicke est adopté, mes sujets en tireront la plus grande partie, puisque, selon les listes qui me sont arrivées jusqu'ici de ce que mes sujets créanciers de la Steuer ont à prétendre, cela va déjà à un million d'écus.

Federic.

Nach dem Concept.


4688. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Berlin, 19 décembre 1750.

Je suis bien content de la manière dont vous vous êtes acquitte des ordres que je vous avais donnés touchant le sieur Williams.2 Dès que l'occasion se présentera pour parler encore au duc de Newcastle à ce sujet, vous lui direz poliment que j'avais trop de considération pour l'Angleterre et en particulier pour Sa Majesté Britannique que je dusse accuser un de ses ministres sur des soupçons légers, et que ce n'était que par un mouvement d'estime pour le duc de Newcastle et par le désir de vivre toujours en bonne harmonie avec le Roi son maître, que je l'avais fait avertir confidemment des écarts du sieur Williams; que quoique je ne trouvasse point à propos d'entrer dans des détails làdessus, je saurais cependant assurer à lui, duc de Newcastle, qu'à juger des discours peu retenus que ledit sieur Williams tenait partout, il en faudrait conclure que, selon lui, le roi d'Angleterre était mon ennemi capital, ce que cependant je ne croirais jamais et dont j'étais tout-à-fait mieux persuadé; qu'il fallait cependant que j'avouasse que je serais bien aise de recevoir les témoignages d'amitié que Sa Majesté Britannique me ferait faire, par d'autres mains que de celles du sieur Williams, et que j'aimerais bien qu'on m'envoyât un autre sujet moins prévenu et mieux intentionné que celui-ci, ou qui au moins saurait mieux se cacher que lui. Au reste, vous pouvez être sûr du secret qui vous sera gardé sur vos avis.

Federic.

Nach dem Concept.


4689. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 9. December, über Aeusserungen des Kaisers gegen Blondel in der demselben ertheilten Abschiedsaudienz. „C'est le comte Barck qui m'en a informé, en me priant de le ménager. Le sieur Blondel

Berlin, 19 décembre 1750.

J'ai reçu votre rapport du 9 de ce mois. Dans ce que l'Empereur a dit au sieur Blondel relativement à la Russie, il y a des



1 Vergl. S. 159. 169. 180. 189.

2 Vergl. S. 157.