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4690. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 19 décembre 1750.

J'ai bien reçu votre rapport du 7 de ce mois. J'avoue que la conduite équivoque que la cour de Danemark tient à présent, ne me permet pas de me décider tout-à-fait sur la droiture et la sincérité de ses intentions, et quand je considère la conduite qu'elle tient à l'occasion d'un différend qui vient de s'élever entre moi et elle pour la terre de Knyphausen, en relevant sans rime ni raison la résolution que j'ai prise comme directeur du cercle du Bas-Rhin, d'y mettre une petite sauvegarde, avec une hauteur qui ne lui convient pas et que le sujet ne mérite point, je penche à croire qu'elle a des vues cachées et qu'elle se prête aux inspirations des cours de Vienne et de Pétersbourg, qui ne souhaiteraient mieux que de brouiller les cartes partout où elles le sauraient. Comme ce n'est point le lieu ici pour vous expliquer en détail les circonstances de ce différend, j'ai ordonné à mes ministres du département des affaires étrangères de vous en entièrement mettre au fait.1

Au surplus, comme je sais qu'il y a entre les papiers du feu maréchal de Saxe un écrit qu'il a composé sous le titre de Visions militaires, vous devez prendre une occasion convenable d'en parler au marquis de Puyzieulx et de lui faire de la manière la plus affectueuse des instances de ma part pour qu'on me fasse le plaisir de m'en communiquer une copie, supposé que cet écrit ne contienne que des choses indifférentes, qui cependant sauraient être instructives à un homme de guerre, et qu'il n'y ait des choses point communicables à moi. Vous assurerez M. de Puyzieulx de la reconnaissance particulière que je lui aurais de cette communication, et me marquerez si j'aurai lieu d'espérer qu'on y condescendra.

Federic.

Nach dem Concept.


4691. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Berlin, 21. December 1750.

Des Königs Majestät haben befohlen, an Ew. Excellenz zu melden, wie Höchstdieselbe sehr zufrieden wären, dass der p. Du Commun über die in seinem Bericht vom 15. dieses enthaltene Materien aus dem Departement instruiret worden, und würden Se. Königl. Majestät gerne sehen, wann Ew. Excellenz continuiren würden, gedachten Du Commun über die Umstände wegen der in Holland vorgehenden Veränderungen, ob die Staaten daselbst dem russischen Tractat accediren und ob selbige an Russland Subsides geben würden oder nicht,2 ob die Réforme der Truppen noch geschehen und die Stadt Amsterdam solche durchsetzen werde, instruiren zu lassen, damit derselbe sich weiter darnach erkundigen und desfalls berichten könne.



1 Vergl. S. 198.

2 Vergl. S. 176.