<202>

Quant à la convention à faire entre le Roi votre maître et moi à l'égard des troupes de Brunswick, je m'engagerai, par la convention à régler entre vous et le comte Podewils, que je n'emploierai point, le cas existant, ces troupes à moins que la France n'en soit préalablement informée, ni ne m'en servirai que du gré et du consentement de la France. Je m'engagerai d'ailleurs que je n'emploierai pas lesdites troupes pour les envoyer en auxiliaires à la Suède.

Pour ce qui regarde le corps de troupes à négocier de la cour de Gotha, je souhaiterais toujours qu'il plût à la France de traiter directement à ce sujet avec ladite cour; au moins n'y voudrais-je pas donner mon nom que dans le cas de la dernière nécessité et quand les circonstances ne voudraient absolument le permettre autrement. Pour les Hessois, je ne vois aucun moyen de les avoir, à moins de leur accorder le prix exorbitant où ces gens-là voudraient se mettre. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4698. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 26 décembre 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 14 de ce mois. Je me suis étonné d'y voir la grande influence de Madame de Pompadour dans les affaires qui regardent même les premières charges du royaume, et les détails que vous en marquez excitent ma curiosité de savoir de vous si son influence va également aux affaires politiques et qui regardent les cours étrangères, au point qu'on saurait par son entremise les avancer plus que par les voies ordinaires et régulières. J'attends que vous vous expliquiez là-dessus par une dépêche que vous n'adresserez qu'à moi seul immédiatement.

Federic.

Nach dem Concept.


4699. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Berlin, 26 décembre 1750.

J'ai bien reçu votre dépêche du 19 de ce mois. A ce qui me paraît par tout ce que vous me marquez relativement à l'affaire de Knyphausen, la cour où vous êtes pense de vouloir m'intimider par des menaces. Quelque modération que je garderai avec elle, pour ne pas donner lieu à une altération dans le bon système où elle est entrée, elle saurait cependant bien se méprendre, si elle comptait de pouvoir agir envers moi de la façon qu'elle l'a fait à l'égard de la Suède, parceque ses emportements ne me toucheront guère. Aussi, s'il y a l'occasion de le faire sentir convenablement au ministère danois, vous