<226> suppéditer, autant que vous le jugerez convenable pour ne point choquer trop ouvertement la délicatesse des ministres de France.

Federic.

Nach dem Concept.


4732. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN À VIENNE.

Potsdam, 16 janvier 1751.

J'ai reçu à la fois votre rapport avec celui du comte de Podewils du 6 de ce mois Comptant pour superflu de récapituler tout ce qui fait le sujet de la dépêche que je vous ai fait faire du département des affaires étrangères qui vous parviendra à la suite de celle-ci, je m'y réfère, en ajoutant seulement pour votre direction que je viens d'être informé par une voie bien sûre1 de tout le système que la cour dé Vienne s'est fait relativement à l'affaire de l'élection d'un foi des Romains, qui sommairement n'est autre que rester, autant qu'il sera possible, derrière les rideaux, en laissant agir le roi d'Angleterre; amadouer la France en lui représentant la chose comme tout légitime, innocente et qui ne visait qu'à affermir la paix et là tranquillité publique; tâcher de corrompre la Cologne et la Saxe par des moyens, que les Puissances maritimes fourniront; disposer le Collège des Princes de l'Empire à ce qu'il ne mette pas plus d'opposition à l'affaire qu'il n'a fait en 1690, en gagnant les uns et en menaçant les autres; procéder alors à l'élection par pluralité de voix, sans se soucier de la mienne et de celle du Palatin, ni des prétentions de celui-ci; remettre après cela tout dans l'Empire sur le pied où les affaires étaient du temps de l'empereur Charles VI.

Voilà tout le plan de la cour de Vienne; je vous ne le communique cependant que pour votre direction seule, en vous enjoignant de m'en garder le secret.

Federic.

Nach dem Concept.


4733. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 1. Jaunar : „J'ai reçu les ordres immédiats... du 19 du mois dernier et j'eus avant-hier occasion de dire au duc de Newcastle, aussi poliment qu'il me fut possible, tout ce que Votre Majesté a ordonné au sujet du sieur Williams.2 Le secrétaire d'Etat me témoigna d'abord qu'il était fort son- sible à la confiance de Votre Majesté. Il continua cependant par me faire counaître qu'il ne fallait pas condamner un ministre sans l'entendre ; qu'on lui avait

Potsdam, 16 janvier 1751.

J'ai reçu votre rapport du 1er de ce mois. La réponse que vous avez eue du duc de Newcastle au sujet des insinuations que je lui ai fait faire touchant le sieur Williams, a eu de quoi me surprendre. C'est pourquoi vous devez tâcher à lui faire comprendre d'une manière honnête, quoiqu'avec fermeté, qu'il



1 Vergl. Nr. 4729.

2 Vergl. S. 195. 198.