<23> de l'inquiétude sur de pareils armements et qu'elle témoigne toujours de la fermeté, mais en même temps de la modération.

Federic.

Je vous adresse ci-close une lettre pour la princesse royale de Suède, ma sœur, que vous ne manquerez pas de lui remettre bientôt.1

Nach dem Concept.


4417. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 21 juillet 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 11 de ce mois, qui ne m'offre rien à vous dire, sinon qu'en conséquence des lettres de Russie qui me sont parvenues, le chancelier Bestushew augmente en orgueil et tâche de pousser les ostentations au delà de ce qu'il a fait jusqu'à présent; il menace de vouloir renforcer l'armée russienne en Finlande jusqu'à 60,000 hommes et qu'outre cela autres 24,000 hommes doivent défiler vers la Livonie pour y renforcer pareillement les troupes. Grimaces toutes pures que des gens sensées n'envisagent que comme de vaines ostentations et comme une suite de l'orgueil russien, blessé par les déclarations faites en faveur de la Suède et surtout de la mienne, dont le Chancelier, à ce que j'apprends, a été furieusement piqué, mais de quoi je ne m'en soucie pas.

Federic.

Nach dem Concept.


4418. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A COMPIÈGNE.

Potsdam, 21 juillet 1750.

Le comte Tyrconnell m'avait déjà communiqué par ordre de sa cour ce que vous venez de me marquer relativement à la déclaration que la Porte a faite au sieur Neplujew. Quoiqu'il paraisse, par la copie de cette déclaration qu'on m'a envoyée de Vienne,2 que le Grand-Visir n'ait pas exécuté au pied de la lettre les intentions de son Souverain et qu'il ait adouci au possible les termes, il faut espérer néanmoins que cette démarche de la Porte donnera à penser aux deux cours impériales et qu'elle s'expliquera avec plus d'énergie, le cas le requérant. En attendant, les lettres de Russie marquent que tous les mouvements que la France et le Danemark se sont donnés pour rapatrier la Suède et la Russie, n'ont fait qu'augmenter l'orgueil du chancelier Bestushew; intraitable qu'il se montre, il fait entendre assez nettement que sa Souveraine ne donnera aucune réponse à ces puissances qui lui ont fait des remontrances en faveur des Suédois. Il veut pousser les ostentations



1 Das Schreiben an die Kronprinzessin liegt nicht vor. Vergl. Bd. V, 354 Anm. 1.

2 Vergl. S. 1. 2.