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Au reste, j'ai mes raisons pourquoi je vous avertis pour votre direction que vous ne devez point voir par les yeux de votre prédécesseur, le comte Podewils, les affaires qui regardent la cour de Vienne, ni suivre simplement les insinuations qu'il vous aura faites à cet égard, mais que vous devez voir plutôt par vos propres yeux tout ce qui se passe, et peser bien mûrement les affaires dont vous me ferez vos rapports.

Federic.

Nach dem Concept.


4757. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 2 février 1751.

Votre dépêche du 22 du mois passé m'a été bien rendue. J'aurais souhaité que vous n'eussiez point fait difficulté de donner copie au marquis de Puyzieulx du mémoire que j'ai fait faire en forme de réfutation1 de la pièce que Bestushew avait envoyée au sieur Warendorff, d'autant plus qu'il était à présumer que j'en aurais déjà fait faire communication au comte Tyrconnell par mes ministres.

Quant à l'article de la finance de France, il serait bien désirable qu'elle y fût mieux arrangée. Vous devez savoir cependant pour votre direction que la cour de Vienne n'est point mieux en fonds, que les finances de Russie sont entièrement dérangées, que celles de la république de Hollande sont abîmées, et qu'il faut bien du temps encore à l'Angleterre pour remettre les siennes, pour qu'elle osât entreprendre une nouvelle guerre avec apparence de la pouvoir soutenir en suite.

Federic.

Nach dem Concept.


4758. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 2 février 1751.

J'ai heureusement reçu les rapports que vous m'avez faits du 19 et du 22 du mois passé. L'idée que le marquis de Grimaldi vous a communiquée par rapport à un ministre à envoyer de la cour d'Espagne à celle de Russie, me paraît être parfaitement bonne, et je crois que s'il peut la faire goûter à Madrid, ce serait à l'avantage des alliés de la Suède et de la bonne cause; du moins nous en profiterons pour avoir des avis de ce que l'on fait à Pétersbourg, dont nous sommes à présent dans une ignorance entière, après que mon ci-devant ministre, le sieur Warendorff, en est parti.

Au surplus, je vous renvoie à la dépêche qui vous parviendra à la suite de celle-ci du département des affaires étrangères.2

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 213.

2 Vergl. Nr. 4755.