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4769. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 6 février 1751.

Votre rapport du 30 dernier m'est bien parvenu. Comme il ne m'offre guère de sujets qui demanderaient de nouvelles instructions à vous donner, je me borne cette fois-ci de vous dire que, quant à la particularité que je vous ai marquée à ce sujet des propos choquants du comte Rosenberg,1 vous devez bien la communiquer à l'abbé Lemaire, en lui laissant la liberté d'en faire tel usage qu'il trouvera convenable.

Pour ce qui regarde les moyens pour se rendre plus favorable le baron Bernstorff,2 il faut bien que je m'en remette au susdit ministre de France, qui, à ce que j'espère, ne laissera pas sortir de vue cet objet et nous indiquera ce qu'il trouvera faisable ou non.

Federic.

Nach dem Concept.


4770. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 6 février 1751.

Votre dépêche du 26 dernier m'a été rendue. II m'a fait plaisir de voir que le calme et la tranquillité règnent universellement dans toutes les provinces de la Suède. B faut espèrer que cela continuera, même pendant l'assemblée de la Diète prochaine. Je souhaite cependant que le ministère ne relâche point dans son attention sur les pratiques sourdes des Russes et de leur parti, pour n'être point pris à l'impourvu, et d'ailleurs je désire fort de savoir de vous si le transport concerté de troupes en Finlande se fera encore au temps fixé.

Federic.

Nach dem Concept.


4771. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 6 février 1751.

J'accuse vos expéditions du 30 janvier et du 2 de ce mois. Je n'ai jamais douté que, depuis que la cour de Dresde a obtenu de celle d'Hanovre un nouveau prêt en argent à des intérêts si modérés, celle-là ne se soit liée les mains relativement à sa voix pour l'élection d'un roi des Romains. Cependant, si elle se flatte de pouvoir, malgré cela, obtenir des subsides de la France, elle se fera des illusions, son jeu étant trop connu de la France et celle-ci trop sage et judicieuse pour se laisser jamais induire à jeter son argent si mal à propos et à le dépenser contre ses propres intérêts.3



1 Vergl. S. 221.

2 Vergl. S. 219.

3 Vergl. S. 240.