<280> le Nord, il semble qu'ils continueront leurs démonstrations jusqu'au moment que l'Angleterre trouvera à propos que la guerre commence. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4809. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 23 février 1751.

N'ayant point eu de vos nouvelles le dernier ordinaire, je ne vous fais la présente que pour vous dire que je viens d'apprendre par un canal nullement suspect1 que le comte Goës, ministre d'Autriche à Stockholm, a mandé à sa cour qu'il n'y avait rien d'intéressant à mander des affaires de la Suède, parceque le parti dominant faisait ses préparatoires pour la Diète future dans le plus grand secret et que d'ailleurs le parti, selon lui, bien intentionné se tenait tout coi et tranquille, par le motif de ce qu'il n'avait pas encore ses sûretés d'être appuyé par quelque puissance amie étrangère. Quelque mince que paraisse cette circonstance, l'on en voit cependant assez clair que y a un parti formé en Suède, prêt à remuer quand il se verra appuyé de quelque puissance étrangère. Je vous permets de donner quelques ouvertures de ceci aux ministres de Suède sur le ménagement et le secret desquels vous saurez compter, toutefois sans leur dire le canal d'où cet avis vous est venu. Vous leur insinuerez convenablement de ne se point fier à la bonace présente, mais de tâcher de bien découvrir les démarches de ceux qui leur sauront donner de la besogne, quand ils le trouveront à propos.

Au reste, je m'impatiente d'avoir bientôt vos nouvelles sur les arrangements qu'on prend pour renforcer les troupes en Finlande, afin de mettre celle-ci en un meilleur état de défense, pour n'avoir nulle insulte à craindre, chose que vous ne saurez assez mettre devant les yeux du ministère de Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


4810. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 23 février 1751.

J'ai bien reçu votre dépêche du 13 de ce mois. La manière dont vous continuez à vous conduire avec le marquis de Hautefort, a toute mon approbation, et je n'ai nul doute que, de la façon que vous vous prenez avec lui, vous ne dussiez captiver son amitié et sa confiance.

Quant à ce que vous me marquez des campements qu'on va former en Hongrie, je suis persuadé que vos informations à ce sujet sont justes



1 Vergl. S. 277.