<285> moi; aussi n'épargnerez-vous ni peines ni soins pour me contenter làdessus et pour me procurer cette dislocation le plus exactement qu'on la saurait trouver. Au surplus, j'ai d'abord ordonné au banquier Splitgerber de vous faire remettre incessamment par son correspondant à Dresde les quinze ducats que vous avez déboursés à cette occasion.

Federic.

Nach dem Concept.


4817. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 19. Februar: „Le marquis de Puyzieulx me dit; »M. d'Ulfeld dit à M. de Hautefort que Sa Majesté Prussienne avait eu un assez long entretien avec M. de Puebla où il ne lui avait pas parlé avantageusement du roi d'Angleterre,1 et qu'il lui avait fait connaître qu'on pourrait peut-être donner des assurances contre le rétablissement du despotisme en Suède. Mais il n'a point dit que le Roi votre maître eût fait remettre quelque chose par écrit à M. de Puebla, afin, peut-être, de ne point faire connaître à M. de Hautefort des choses que la cour de Vienne ne veut pas qu'on sache; car de la manière dont le Roi votre maître s'est expliqué, les raisons sont fortes, et elles sont dites d'une manière que la cour de Vienne ne peut pas avec raison s'en offenser. Quand elle nous parlera, ou l'Angleterre, de ce qui regarde la Suède et de notre garantie contre son despotisme, nous lui répondrons que ce que le Roi votre maître a dit sur cela, n'est qu'un expédient qu'il a cru pouvoir peut-être employer; que nous nous en expliquerons plus particulièrement avec lui. Mais, à vous parler naturellement, ce serait un engagement un peu hardi de notre part, si nous n'étions pas assurés que la Suède le trouvât bon ou le désirât même; car le Roi croirait d'empiéter sur sa souveraineté de promettre qu'elle ne fera pas ce qu'elle est en droit de faire. L'affaire est délicate, et je crois qu'il faut y procéder avec circonspection.“

Potsdam, 2 mars 1751.

J'ai reçu. votre rapport du 19 du mois passé. Sur ce que vous me marquez des sentiments du marquis de Puyzieulz sur la façon dont je me suis expliqué à l'égard de la Suède dans les propos que j'ai fait remettre par écrit au comte Puebla, il faut que je vous fasse observer que la déclaration que j'ai faite, a été concertée avec le comte Tyrconnell;2 qu'en second lieu je n'ai jamais dit que la France et moi voudrions garantir à ce que la Suède ne dût faire de changements dans la forme présente de son gouvernement, mais que je ne me suis servi que du terme de despotisme, et cela encore d'une manière assez vague.3 D'ailleurs il nous restera toujours le subterfuge que, dans tout ce que j'ai dit sur ceci, je n'avais envisagé que le Prince-Successeur, indépendamment de la nation suédoise, à laquelle, comme à une nation libre, il restera toujours la liberté de faire ce qu'elle trouvera de sa convenance. Au surplus, je veux bien vous dire que je n'aurais jamais pensé de donner par écrit au comte Puebla le précis des propos que je lui avais tenus, si ce n'avait été par la raison qu'on est fort embarrassé de négocier avec des ministres autrichiens, puisque pour la plupart ils s'expliquent



1 Vergl. S. 234.

2 Vergl. S. 236—238.

3 Vergl. S. 237.