<296> zèle reconnu pour mes intérêts que vous n'oublierez rien, afin de pouvoir me donner des informations les plus exactes à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


4832. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 9 mars 1751.

Votre rapport du 27 du mois dernier m'a été bien rendu. J'applaudis parfaitement à la tournure dont vous vous prenez avec l'ambassadeur de France, et suis bien aise d'apprendre les sentiments qu'il vous fait paraître. Ce que je souhaiterais le plus sur son sujet, c'est que vous sauriez lui insinuer convenablement que le grand but où toutes les démarches des cours de Londres et de Vienne visaient à présent, était d'exclure la France de toute influence dans les affaires publiques de l'Europe et particulièrement de celles de l'Allemagne et d'ailleurs de tenter par toutes les voies imaginables de séparer la France avec moi et l'isoler de ses alliés, parceque cette étroite union où j'ai la satisfaction de vivre avec la France, ne les accommode point et met un puissant obstacle à tous leurs projets. Comme c'est la vérité toute pure,1 vous me rendrez un service signalé si vous pouvez insinuer ceci audit ambassadeur par manière de conversation, et le disposer à ce qu'il s'en expliquât de cette façon à sa cour, pour la bien affermir là-dessus.

Sur ce qui regarde l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, je vous dirai, quoique pour votre direction seule, que tout en dépend à présent de la manière dont l'Angleterre avisera là-dessus, et que la cour de Vienne n'y agira qu'en conséquence de ce que celle de Londres trouvera à propos relativement à la façon dont cette élection se devra faire.

Je suis assez informé à présent que jusqu'à ce moment-ci tous les campements que l'Impératrice-Reine fera assembler en différents lieux, ne seront que des campements pour exercer les troupes, et qu'il n'y aura d'autre objet, à moins que les conjonctures du temps ne se changent. Au surplus, ce que vous me marquez des grandes variations qu'il y a au sujet de ces campements, me fait présumer qu'il ne faut pas que l'Impératrice-Reine soit tout-à-fait ferme dans ses résolutions, mais qu'elle se laisse tourner selon que ses ministres le veulent.

Federic.

Nach dem Concept.


4833. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 9 mars 1751.

La présente n'est que pour vous dire je désire fort d'avoir de vous une notice très exacte et sur laquelle je pourrai fermement tabler, jus-



1 Die Quelle des Königs ist das S. 293 Anm. 2 erwähnte Mémoire.