<297>qu'où va le nombre des vaisseaux de guerre de la Suède en état d'être employés sur la mer, et le nombre de ses galères. Comme il m'importe d'en être exactement informé, vous ne vous fierez point à ce qu'on en dit ordinairement, mais examinez avec soin et par vos propres yeux ce que vous me manderez là-dessus, afin que j'y puisse fermement compter. Au surplus, vous n'adresserez le rapport que vous me ferez là-dessus, qu'à moi immédiatement et mettrez tout en chiffres.

Federic.

Nach dem Concept.


4834. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 12 mars 1751.

Votre rapport du 6 de ce mois m'a été bien rendu. Il m'a surpris de voir les brouilleries qui se sont élevées entre les cours d'Hanovre et de Dresde au sujet des fonds donnés en hypothèque. Si l'on vous en a accusé juste, ma grande curiosité est de savoir de vous les suites de cette affaire, et comment le ministère de Dresde se prendra pour se concilier avec celui d'Hanovre; car je ne saurais m'imaginer qu'après que de part et d'autre on a fait tant d'avances, l'on voudrait rompre tout de bon la convention, et je crois que la cour de Dresde augmenterait plutôt les fonds de l'hypothèque que de se voir frustrée de l'argent d'Hanovre.

J'attendrai de vous à son temps la liste détaillée de dislocation que vous me faites espérer; au surplus, il me suffira par année,1 si tant est, comme vous dites, que le changement des garnisons ne se fait qu'annuellement.

Federic.

Nach dem Concept.


4835. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 13 mars 1751.

Votre dépêche du 3 de ce mois m'est bien parvenue. J'ai été bien aise de voir que vous avez tranquillisé le comte de Barck au sujet de ce qui se trouve couché dans le précis donné au comte de Puebla relativement à la Suède. En attendant, il me revient de différents lieux que la cour de Vienne doit être extrêmement piquée contre moi au sujet du susdit précis; j'avoue que je n'en saurais comprendre aucune bonne raison, puisqu'à son égard il n'est rien entré dans ce précis dont elle pouvait raisonnablement s'offenser, et d'ailleurs les conditions que j'ai demandées, pour que l'élection d'un roi des Romains soit faite conformément aux lois et constitutions de l'Empire, sont à peu près les mêmes que la France lui avait fait déclarer antérieurement.



1 Vergl. S. 227.