<305> l'électeur de Cologne viendra à échouer et que cet Électeur pourra renouer avec la France.

Federic.

Nach dem Concept.


4847. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 20 mars 1751.

J'ai reçu votre rapport du 10 courant. Quand la cour de Vienne traite de frivoles les justes prétentions de l'Électeur palatin, vous n'en devez pas être étonné; c'est une de ses façons d'agir ordinaires, et tel qui prétend raison et justice d'elle, doit s'attendre à n'en avoir que des réponses hautaines et dédaigneuses, ce qu'elle appelle, dans son style ordinaire, avoir démontré clairement que les prétentions qu'on a à sa charge, sont frivoles et point fondées.

L'affaire de l'élection d'un roi des Romains rencontre plus de difficultés que ladite cour n'aurait attendues d'abord; celle de Londres commence à désespérer de la réussite du plan concerté à Hanovre, elle en sent le défectueux et paraît comprendre la nécessité de s'attacher à d'autres électeurs. Le duc de Newcastle avec le ministre de Münchhausen en sont capots,1 et leur embarras s'augmentera considérablement, quand ils apprendront que l'électeur de Cologne a pris son parti pour renouer avec la France; circonstance que je vous confie sous le sceau du secret le plus absolu. Tout ceci pourra peut-être faire comprendre à la cour de Vienne que, s'il y a des choses dans le précis donné au comte Puebla2 qui lui ont fait de la peine, elles ne viennent que de l'affaire en elle même et de son irrégularité.

Federic.

Nach dem Concept.


4848. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 21 mars 1751.

Je vous remercie, Milord, de ce que vous avez bien voulu me renvoyer la lettre de la margrave de Baireuth que je vous avais communiquée;3 j'attendrai à lui répondre jusqu'à ce que de nouveaux ordres vous seront parvenus de votre cour à ce sujet.

Je ne désespère pas encore que le Margrave se laissera disposer de se prêter aux conditions que je lui ai offertes; je dois cependant vous dire que son grand embarras n'est autre que la difficulté de lever et de nourrir en temps de paix le régiment qu'en conséquence d'un traité des subsides il serait obligé d'entretenir, vu qu'ordinairement il n'entretient que les troupes qu'il lui faut pour fournir sa quote-part au contingent du Cercle de Franconie, ainsi que, si un traité de sub-



1 Vergl. S. 301.

2 Vergl. S. 233.

3 Vergl. S. 303.