<308> la comtesse de Bentinck, et de quelle manière le comte Tyrconnell en pense, ainsi qu'il ne me reste qu'à vous dire que de ma part je ne mettrai aucun obstacle aux expédients que la cour de Danemark nous propose, de concert avec M. Lemaire, pour accommoder l'affaire, mais que la grande difficulté sera encore d'y faire acquiescer la comtesse trop entêtée de la validité de son droit et trop aigrie contre son mari. Tout cela n'empêchera qu'on n'apportera pas tous les soins imaginables et qu'on ne tentera jusqu'à l'impossible pour lui faire entendre raison. Au surplus, vous insinuerez audit ministre qu'au cas de succès dans cette affaire, il faudra bien que la France et moi et le Danemark nous nous chargions, séparément ou ensemble, car cela m'est indifférent, de la garantie de ce qu'on acquittera exactement la pension à la comtesse Bentinck dont on conviendra avec elle.

Federic.

Nach dem Concept.


4853. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 23 mars 1751.

Vos rapports du 9 et du 12 de ce mois m'ont été rendus. J'en ai senti la même satisfaction que de vos précédents, par l'exactitude avec laquelle vous m'informez de tout ce qui arrive là où vous êtes au sujet de l'affaire de l'élection d'un roi des Romains,1 de même de ce qui a du rapport à la tranquillité du Nord.

Comme ce sont les deux points qui dans les conjonctures présentes m'intéressent le plus, j'attends de votre zèle et attachement pour mon service que vous continuerez d'y diriger toute votre attention pour bien découvrir les tournures que le ministère britannique voudra prendre pour relever et exécuter son plan relativement à la susdite élection, comme aussi la manière dont il se décidera sur les affaires du Nord, afin de m'en donner d'exactes notices. Au surplus, tout le monde impartial doit être étonné de ce qu'on s'arroge en Angleterre de décider si c'est par la voie de majorité ou non qu'on doit procéder en Allemagne dans l'affaire de l'élection.

Federic.

Nach dem Concept.


4854. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 23 mars 1751.

Sur les avis qu'on vous a donnés en conséquence de votre dépêche du 16 courant touchant l'indigne manœuvre que des monopolistes



1 Den Inhalt der Meldungen Michell's geben die Immediaterlasse an Maltzahn vom 26. März und an Klinggräffen und Chambrier vom 27. März (Nr. 4856. 4859. 4860) wieder. Schon am 21. März hatte Eichel an den Grafen Podewils die Weisung des Königs, dem Grafen Tyrconnell „die beiden heut eingelaufenen Dépêches des Michell's vom 9. und 12. dieses“ lesen zu lassen, übermittelt.