<310> à Dresde avec des ordres au sieur Williams de faire des offres considérables en argent pour un traité de subsides, je vous recommande d'être extrêmement vigilant et attentif pour approfondir ce qui passera à cet égard à la cour où vous êtes; car sûrement brassera-t-on là des choses de conséquence.

Vous m'enverrez la liste spécifiée des garnisons saxonnes par un exprès, que vous ferez partir, avec l'ordinaire de Berlin, à Potsdam. J'avais oublié de vous dire par ma dépêche précédente que vous devez cultiver la confiance du sieur Calkœn, pour en tirer tous les éclaircissements que vous pourrez, avec la précaution cependant de ne pas lui laisser trop entrevoir le secret de vos commissions.

Federic.

P. S.

Quand un nommé Horst viendra vous donner des lettres pour moi ou qu'il vous adressera des lettres pour vous, ma volonté est que vous devez toujours me les faire parvenir moyennant un de vos domestiques le plus affidé, que vous ferez partir avec l'ordinaire à Potsdam. Vous prendrez d'ailleurs vos mesures en sorte que personne ne puisse soupçonner que vous connaissez cet homme-là ni que vous êtes en correspondance et en liaison avec lui. Au reste, vous devez me garder le secret le plus absolu sur tout ceci.

Nach dem Concept.


4857. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

[Potsdam], 27 [mars 1751].

Ma très chère Sœur. J'ai eu le plaisir de recevoir deux de vos lettres à peu de temps de suite,1 j'y aurais répondu plus tôt sans une fièvre de fluxion qui m'en a empêché.

Je dois vous dire, touchant la grande affaire regardant les subsides,2 que je vous ai vidé tout mon sac, que ce que je vous ai écrit sont les dernières propositions de la France, et comme elle est en négociation avec beaucoup d'autres princes, vous pouvez être sûre qu'elle n'ajoutera rien aux offres qu'on m'a pressé de vous faire. Je vous avertis donc entre nous que vous pouvez regarder cette affaire comme rompue; car il n'est rien de plus économe que cette puissance, lorsqu'il s'agit de dépenser de l'argent. Si dont vous le trouvez bon, nous laisserons tomber cette affaire, et vous pouvez être persuadée que je n'en parlerai à personne. Je me suis d'abord attendu que la somme serait trop peu considérable pour vous accommoder; il n'est pas juste que vous vous incommodiez pour eux, ainsi je compte que ma négociation s'en-



1 Von diesen Briefen liegt in der Sammlung der Briefe der Markgräfin von Baireuth im Königl. Hausarchiv zu Berlin nur der eine vor, d. d. 13. März 1751.

2 Vergl. S. 294.