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4862. AU CHAMBELLAN D'AMMON A PARIS.

Potsdam, 30 mars 1751.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 18 de ce mois, par lequel j'ai été bien aise de voir que vous avez entamé votre négociation avec le sieur Trudaine, en lui remettant le projet de traité joint à vos instructions.

J'ai trouvé bon, autant que je m'y entends, les additions et les changements que vous avez cru nécessaire de faire sur différents articles du projet; je les communiquerai cependant à mes ministres, afin que, s'ils aient à en aviser encore quelque chose, ils vous en avertissent d'abord.

Il faudra voir à présent comment le sieur Trudaine s'expliquera envers vous sur tout ce projet.

En attendant, je suis content de la manière dont vous vous prenez pour conduire votre commission à une bonne issue, et comme je comprends fort bien qu'il vous faut pour meilleure réussite ces petits extraordinaires dont vous faites mention à la fin de votre rapport, vous n'avez qu'à m'en marquer la somme, que je ne manquerai pas de vous faire remettre.

Federic.

Nach dem Concept.


4863. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 30 mars 1751.

Je vous sais tout le gré imaginable des insinuations solides qu'en conséquence de votre dernier rapport vous avez faites à M. de Hautefort sur le grand but des démarches des cours de Londres et de Vienne.1 Vous ferez bien de continuer de le confirmer dans ces vérités aussi souvent que l'occasion se présentera de le faire sans affectation, et d'ailleurs toujours historiquement, sans qu'il y ait de l'apparence comme si vous cherchiez de l'endoctriner.

Au reste, ce sera peu de chose qu'une dépense de vingt-cinq ou trente ducats que vous emploierez pour faire l'acquisition du règlement en question.2 Dès que vous me marquerez que l'affaire est faite et que vous avez fourni la dépense, je vous la ferai rembourser par tel banquier à Berlin que vous m'indiquerez, sans qu'on schee sa apercevoir de rien.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 296.

2 Klinggräffen's Bericht vom 20. März bezeichnet dieses Reglement als „le grand règlement dans les troupes.“