<33> dépêche du département des affaires étrangères par rapport aux nouvelles assez intéressantes qu'un courrier extraordinaire, dépêché par le ministre de Russie à la Porte Ottomane, a apportées à Pétersbourg.1

Je profiterai de l'avis que vous me donnez relativement à l'établissement de commerce que la cour où vous êtes médite2 de faire pour le Levant. J'avoue cependant que je ne vous comprends pas tout-à-fait, quand vous dites qu'il ne serait pas malaisé à moi d'empêcher ce commerce et de contribuer à ruiner cet établissement, ainsi que je serais bien aise que vous vous expliquiez plus clairement là-dessus et m'indiquiez les moyens dont, j'aurais à user pour y parvenir. J'attendrai votre rapport à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


4434. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 28 juillet 1750.

J'ai bien reçu votre dépêche du 16 de ce mois. Si j'avais à souhaiter ce que la France dût faire dans la situation présente des affaires, j'avoue que ce ne serait autre chose que ce que le marquis de Puyzieulx fait actuellement, dont la sage administration des affaires m'édifie et me charme de plus en plus. Comme l'affaire du baron d'Asseburg, pour laquelle le marquis de Puyzieulx a voulu bien s'intéresser, m'est tout-à-fait inconnue, je m'en informerai et vous ferai savoir mes intentions là-dessus par mon ministère du département des affaires étrangères, à la dépêche duquel, que vous recevrez à cette ordinaire, je vous renvoie par rapport aux nouvelles qui me sont parvenues de Pétersbourg relativement à quelque nouveau changement qu'il doit y avoir eu dans le ministère de Constantinople.

Federic.

Nach dem Concept.


4435. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.

Potsdam, 31 juillet 1750.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 6 de ce mois. Quoiqu'elle ne contienne rien d'intéressant, je m'en suis cependant assez aperçu que toutes vos sollicitations chez Messieurs les ministres d'Espagne ne produiront rien sur leur esprit, et que votre voyage sera à tous égards sans fruit.

Je n'attends que votre rapport sur la réponse que vous aurez du sieur de Carvajal,3 et comme je ne me flatte pas qu'elle sera satisfaisante, je vous marquerai à la suite de venir de retour; dans ce cas-là vous ne laisserez pas d'insinuer alors convenablement aux ministres que, quoique je ne leur enverrais plus de ministre, je ne renoncerai point



1 Vergl. S. 29 Anm. 2.

2 Vergl. S. 6. -

3 Vergl. S. 2.