<34> pour cela à mes justes et légitimes prétentions que j'ai à la charge de l'Espagne, mais que j'attendrai les occasions où je pourrai les faire valoir de quelque manière que ce soit.

Federic.

Nach dem Concept.


4436. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 22. Juli, über eine Mittheilung des Grafen Barck: „Que le comte d'Ulfeld, après lui avoir parlé des mouvements que les Russes pourraient faire dans leurs quartiers, y avait ajouté que ce serait l'effet de la déclaration de Votre Majesté1... Que souvent les choses du plus facile ajustement s'embrouillaient, lorsqu'on employait tant de mouvements pour les terminer... Qu'on savait bien, ce qui avait produit la déclaration de Votre Majesté, et que l'on n'ignorait pas que la France n'avait pas voulu agir seule dans cette affaire.“

Potsdam, 31 juillet 1750.

Observez et faites remarquer au comte Barck quel fond de malice il y a dans la réponse que le chancelier d'Ulfeld lui a donnée au sujet des dernières nouvelles de Russie, en conséquence de ce que vous m'en marquez par votre dernière relation du 22 de ce mois, et combien ces gens-là souhaitent de pouvoir semer de la zizanie entre moi, la Suède et la France. Y a-t-il le moindre rapport entre la déclaration honnête et amiable que j'ai fait faire à la Russie et entre les ostentations guerrières de celle-ci? Tout au contraire, n'est-ce pas dans ma déclaration que j'ai fait prier la Russie de vouloir bien se contenter de la dernière réponse que la Suède lui a faite, pour que toute appréhension pour la tranquillité du Nord cesse?

Quoi qu'il en soit, il est sûr que toutes les démonstrations que la Russie voudra faire valoir encore cette fois-ci, ne sont que des grimaces toutes pures qui n'aboutiront à rien; mais ce qui fait à présent le grand objet du chancelier Bestushew, c'est de préparer toutes sortes d'intrigues pour embarrasser les consultations qu'on va faire à la Diète future en Suède, et pour culbuter, s'il y a moyen, le ministère présent et particulièrement le comte Tessin, que Bestushew a pris en aversion depuis longtemps. Si toutes ces intrigues lui manquent encore et s'il se voit trompé dans son attente, j'ai lieu de croire qu'il se lassera à la fin d'inquiéter la Suède et qu'il tâchera de sortir aussi bien que mal de ces affaires.

J'attends la résolution positive que vous me faites espérer du colonel Schönaich.2 Quant au sieur Blondel, je suis sûr que toutes les insinuations qu'il voudra faire pour rendre mes intentions suspectes à sa cour, ne feront nul effet sur celle-ci.3

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 19.

2 Vergl. S. 10.

3 Vergl. Bd. VII, 100. 327.