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Je ne doute pas que la Suède ne se mette par là dans une aussi bonne position qu'elle n'aura plus à appréhender les ostentations guerrières de la cour de Pétersbourg, qui d'ailleurs, selon les apparences, cesseront entièrement, quand la Diète qu'on va assembler en Suède, sera finie, vu qu'il ne restera plus alors aucun prétexte tant soit peu plausible à la Russie de continuer ses démonstrations insensées. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4914. AU SECRÉTAIRE LEVEAUX A VARSOVIE.

Potsdam, 27 avril 1751.

J'ai reçu votre rapport du 17 de ce mois, sur lequel je veux bien vous dire que tout ce que vous m'avez marqué jusqu'ici à l'égard de ce qui s'est passé entre les Tartares et les Cosaques russes, a été trop vague, mais que, comme je souhaite d'en savoir quelque chose avec certitude, vous deviez tâcher d'approfondir l'affaire, pour pouvoir m'en faire un rapport juste et circonstancié de manière que j'y puisse tabler.

Federic.

Nach dem Concept.


4915. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 30 avril 1751.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 19 de ce mois. Nous sommes encore ici dans l'attente d'avoir des nouvelles sûres et positives sur ce qui est proprement des incursions que les Tartares de la Crimée ont faites sur le pays des Cosaques de la domination de la Russie, et sur la prétendue révolte des Cosaques. La cour de Dresde en attend même avec impatience, et, dès que j'en recevrai, je ne manquerai pas de vous les faire communiquer fidèlement.

En attendant, j'ai appris que le vice-chancelier de Pologne a dit tout nouvellement à mon ministre à Dresde que les Turcs remplissaient tous leurs magasins sur les frontières de la Russie et qu'on ne savait qu'en penser.

Je vous remercie de ce que vous m'avez marqué par la feuille séparée que j'ai trouvée jointe à votre dépêche. La sotte prédilection du sieur Blondel pour la cour de Vienne ne me fait guère de peine; je doute qu'elle ait fait impression sur le marquis de Hautefort; tout au contraire j'ai lieu de présumer qu'il s'expliquera bientôt envers M. de Puyzieulx d'une manière que celui-ci changera de sentiment sur le sujet dudit marquis de Hautefort.

Federic.

Nach dem Concept.