<351> bon système qu'il a adopté, et ce que vous me marquez touchant la disposition de la cour de Manheim, m'a fait un vrai plaisir, et vous pouvez compter que je ne vous démentirai jamais dans tout ce que vous avancez à l'Électeur votre maître touchant la considération distinguée et parfaite que j'ai pour lui et du désir que j'ai de vivre toujours avec lui dans l'union et l'intelligence la plus parfaite.

Au surplus, je vous sais tout le gré du monde de la communication confidente que vous avez bien voulu me faire de certaines lettres intéressantes et curieuses.1 J'ai fait mes réflexions sur les vues dangereuses qu'on y a cachées sous des appâts séduisants, et combien l'on doit veiller à ce que les projets pernicieux à la liberté du Corps Germanique ne réussissent pas au gré de ceux qui y travaillent.

Je vous prie d'être persuadé de l'estime particulière et invariable que j'ai pour vous.

Federic.

Nach dem Concept.


4923. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 4 mai 1751.

Milord. Je viens d'avoir une lettre de M. le baron d'Asseburg à Bonn par laquelle il me marque la résolution que l'Électeur son maître a prise de lui confier seul sous ses ordres le maniement des affaires étrangères. Comme il m'assure en même temps que l'Électeur restera invariablement dans le bon système qu'il venait d'adopter, malgré ce que les ministres opposés à ses sentiments avaient tenté, par toute sorte de moyens, de l'en faire changer, et qu'il me communique à ce sujet la copie de deux lettres assez singulières écrites par le comte Haslang au sieur de Metternich, j'ai bien voulu vous faire part de ceci et vous communiquer ci-clos une copie de ces lettres, en vous priant cependant de n'en vouloir faire aucun usage, excepté celui d'en faire part à votre cour, de façon que M. d'Asseburg n'en soit nullement exposé, mais de m'en garder au reste un secret absolu envers tout le monde. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4924. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A LEIPZIG.

Potsdam, 6 mai 1751.

Vos dépêches du 29 et 30 d'avril dernier me sont bien parvenues. Ce que le baron de Berregarde vous a dit touchant l'avis que la cour



1 Zwei Schreiben des bairischen Gesandten in London von Haslang, welche nicht vorliegen; vergl. Nr. 4923. 4925.