<359> afin de vous orienter sur tout ce qui se passe, afin de pouvoir m'en faire vos rapports de la manière la plus exacte. Au surplus, j'ai tout lieu de croire que parmi ces circonstances la France se prendra comme il faut et ne laissera pas d'en tirer tout le parti qui sera possible pour amener la cour de Londres à assurer la tranquillité du Nord et en ôter tout l'ombrage, son ministre à Vienne ayant déjà donné à entendre en termes bien clairs qu'il ne suffisait point de prôner les sentiments pacifiques de la cour de Pétersbourg, qu'il fallait qu'ils se manifestassent, et que la France ne serait pas tranquille, tandis que celle-là continuerait ses démonstrations guerrières.

Federic.

Nach dem Concept.


4935. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 11 mai 1751.

Votre dépêche du 30 de ce mois m'a été bien rendue. Vous devez remercier fort poliment de ma part le roi de Suède de l'information qu'il m'a bien voulu donner par vous de ce qui lui était revenu touchant les armements navals qu'on avait préparés dans les ports de Pétersbourg, Réval et Kronstadt.

Quoique je serais bien aise de savoir ce qu'on en aura appris à la suite, je suis cependant persuadé que la cour de Petersburg n'a point d'autres vues là-dessus que de renouveler ses ostentations ordinaires, qui ne m'embarrasseront point, mais qui ne laisseront pas de durer au moins jusqu'à ce que la Diète à assembler en Suède sera finie.

Au surplus, comme je vous ai déjà fait informer du gros paquet de Constantinople que le comte de Barck a reçu du sieur Celsing et qu'il a envoyé à sa cour par un courrier que celle de Vienne a dépêché au comte de Goës, vous devez tâcher d'être bien informé de ce que ces dépêches, qui apparemment doivent être d'importance, ont apporté, afin de pouvoir m'en informer exactement.

Federic.

Nach dem Concept.


4936. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 10. Mai: „Votre Majesté saura déjà qu'il a passé hier par ici un courrier danois venant de Russie et allant à Copenhague. Nous avons appris depuis qu'il avait remis en passant à M. de Thienen une lettre du comte Lynar, portant en substance que l'on venait d'apprendre à Pétersbourg l'évènement de la mort du toi de Suède, et que la manière dont le ministère russien avait reçu cette nouvelle.

Potsdam, 11. Mai 1751.

Ich finde noch nicht, dass die Declaration des Bestushew eben sehr avantageuse wäre. So lange Russland noch mit seinen Ostentationen nicht aufhöret, noch sich mit der Declaration des Königs von Schweden contentiren, sondern von denen Ständen des Reichs etwas