<366> créanciers de la Steuer, conformément au traité de paix de Dresde. En attendant pourrez-vous communiquer en son temps au comte Hennicke la désignation de ceux de mes sujets qui se sont adressés à vous pendant la dernière foire de Leipzig et dont les billets sont échus, tout ainsi que de ceux qui en ont reçu le payement en partie, afin qu'il voie que de notre côté nous procédons rondement et de bonne foi avec eux.

Au reste, direz-vous confidemment au comte Hennicke que nous entrevoyions très bien que les affaires de la Steuer prendraient une mauvaise fin au bout du compte, mais que, comme il ne pouvait pas être tourné en faute que la Steuer avait été surchargée de dettes pendant les temps passés, aussi nous n'y voulions rien perdre, et qu'on ne pouvait pas prendre mauvais que nous tâchions d'obtenir le nôtre; que le payement exact de mes sujets créanciers de la Steuer était tout ce que j'avais profité par la paix de Dresde, et qu'ainsi je m'y tiendrais d'autant plus ferme que je ne prétendais rien d'injuste à ce sujet.

Quant aux prétendues confidences du sieur Calœn, vous savez mes intentions là-dessus,1 lesquelles sont toujours les mêmes à cet égard.

Federic.

Nach dem Concept.


4947. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Berlin, 22 mai 1751.

Votre rapport du 10 de ce mois m'est bien entré, et c'est en conséquence des nouvelles qui nous viennent d'Angleterre qu'il est à présumer que la cour de Londres pourrait bien retirer son épingle du jeu par rapport aux affaires du Nord. Mais pour ce qui regarde l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, il me paraît qu'on se roidira plus làdessus et qu'on laissera plutôt tomber tout-à-fait l'affaire que de se relâcher du projet qu'on a adopté.

Federic.

Nach dem Concept.


4948. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Berlin, 22 mai 1751.

Vos dépêches du 7 et du 11 de ce mois me sont parvenues à la fois, et vous continuerez toujours d'être bien attentif sur ce que deviendront les affaires entre les deux secrétaires d'État et leurs partis2 et de quelle manière la cour de Londres se décidera à la fin tant à l'égard des affaires du Nord qu'au sujet de l'élection d'un roi des Romains, et je m'attends de vous que vous tâcherez de rendre vos rapports également intéressants, tout comme vous l'avez fait jusqu'à présent.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 288.

2 Vergl. S. 364. 365.