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même donné à connaître que ses dépêches avaient de nouveau roulé sur l'affaire de Holstein;1 que la cour de Russie semblait toujours donner des espérances que le troc de ce duché pourrait avoir lieu, mais qu'à la vérité on était assez éloigné de se l'imaginer et de vouloir compter sur de pareilles assurances.“

ai vu ce que vous m'y marquez concernant l'affaire qui fait actuellement l'objet de l'envoi de courriers entre les cours de Danemark et de Russie, et je vous recommande de continuer d'avoir beaucoup d'attention sur ce sujet, afin que vous puissiez m'informer au juste de tout ce qui pourra y avoir quelque rapport.

Federic.

Nach dem Concept.


4972. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Emden, 14 juin 1751.

Votre dépêche du 2 de ce mois m'est bien entrée, et je pense entrevoir par toutes les ouvertures qui ont été faites au comte Barck par le ministère autrichien, que, quoique les affaires du Nord ne conduiront pas à une guerre pour le moment présent, on voudra cependant employer beaucoup de finesse relativement à ces affaires, étant à présumer que chaque parti tâchera de faire de tout son mieux pour duper l'un l'autre et pour faire ses conditions aussi bonnes que possible. Je suis très persuadé que mes conjectures là-dessus ne sont pas tout-à-fait dépourvues de fondement.

Federic.

Nach dem Concept.


4973. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.

[Wésel, 18 juin 1751].

Monsieur mon Frère. Rien ne pouvait me rendre l'arrivée du sieur de Chambrier plus agréable que la lettre obligeante dont Votre Majesté l'a chargé; je sens trop le prix de l'amitié de Votre Majesté, pour n'y pas répondre avec toute la reconnaissance imaginable; Ses alliés doivent se prêter avec plaisir à Ses vues salutaires. Votre Majesté veut affermir le système de la paix et resserrer l'union des Princes qui sont dans les mêmes sentiments; j'en sens si bien l'importance que tous les obstacles qui pouvaient empêcher de plus étroites liaisons entre le roi de Danemark et moi, sont levés, et je m'applaudis d'avoir suivi les bons conseils que Votre Majesté a bien voulu me donner. Je ne doute point que milord Tyrconnell ne soit entré dans le détail de ce qui s'est passé à Berlin dans l'affaire de Madame de Bentinck, et comme, après bien des peines, on est parvenu à lui faire



1 Vergl. S. 283.