<397>
 

d'engager la France à ce qu'elle obtînt de moi que je me relâche de la prérogative stipulée en faveur de mes sujets créanciers de la Steuer de Saxe dans l'article II du traité de paix de Dresde, et de voir d'ailleurs s'il y a moyen d'engager des particuliers de France à fournir des sommes à la susdite Steuer pour la dégager de ses dettes les plus criardes et pressantes.

Quant aux réponses que vous avez faites aux réflexions préliminaires du sieur Trudaine, j'attends que vous serez convenu avec lui d'un projet du traité de commerce, pour vous manifester alors mes intentions làdessus.

Federic.

Nach dem Concept.


4995. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 4 juillet 1751.

Milord. Ayant pensé sur un sujet digne de remplacer le poste de mon ministre à la cour de France, qui vaque par la mort de feu Le Chambrier, j'ai cru devoir réfléchir principalement sur milord Maréchal d'´Écosse, à qui j'estime de trouver les bonnes qualités qu'il faut pour remplir ce poste et surtout pour maintenir l'étroite intelligence qui règne heureusement entre Sa Majesté Très Chrétienne et moi. Cependant, comme vous n'ignorez pas que ledit Milord n'a pas été trop bien autrefois dans l'esprit du roi d'Angleterre, et que d'ailleurs je ne veux point déterminer mon choix, avant que de savoir si la personne du susdit Milord saurait être agréable à votre cour, je vous prie de vouloir bien la pressentir à cet égard et de me communiquer confidemment ses sentiments là-dessus.

Dans la dernière conversation que j'ai eue avec vous, j'ai oublié à vous dire que le baron Asseburg, ministre de la cour de Bonn, m'avait dit pendant sa présence à Wésel qu'il saurait répondre de ce que l'électeur de Bavière ne donnerait point sa voix pour l'élection d'un roi des Romains, sans s'en être concerté préalablement avec les cours de Manheim et de Bonn.

Au reste, j'ai eu des nouvelles sûres que le chevalier Williams est aussi fortement brouillé avec le comte de Brühl et des autres du ministère saxon qu'il l'a été autrefois avec mes ministres. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


4996. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A BERLIN.

Potsdam, 4 juillet 1751.

Milord. Je ne puis qu'être extrêmement sensible à la manière avec laquelle vous avez bien voulu accepter la proposition que je vous ai