<398> fait faire par M. le Maréchal, votre frère; je connais tout le prix de votre attention obligeante que vous m'avez marquée à cette occasion. Comme il ne reste à présent que le soin de faire sonder la cour de Versailles, pour savoir d'elle si, malgré le mécontentement que le roi d'Angleterre a marqué quelque temps de votre personne, ma nomination lui sera agréable, je crois qu'en attendant ces éclaircissements il sera convenable de garder encore un secret impénétrable à cet égard, afin que ni vos ennemis ni les miens ne puissent en prévenir la susdite cour. Je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


4997. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITTH A BERLIN.

Potsdam, 4 juillet 1751.

Monsieur. Je ressens comme je dois l'attention que vous m'avez marquée en disposant votre digne frère à se prêter à la proposition que je lui ai fait faire, et je vous prie de compter sur toute ma reconnaissance.

Quant à la difficulté dont vous m'avez fait ouverture, je n'en suis point en peine; mais j'ai cru cependant être de la bienséance de faire sonder préalablement la cour de France si les brouilleries qui ont été autrefois entre le roi d'Angleterre et Milord votre frère, ne rendront moins agréable à ladite cour la nomination de celui-ci. Comme j'espère d'en être bientôt éclairci, je crois convenable qu'en attendant nous ménagions encore le secret sur cette affaire, afin d'éviter par là que des mal intentionnés ne puissent prendre à tâche de me contrecarrer dans ces vues. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


4998. AU CHAMBELLAN D'AMMON A PARIS.

Potsdam, 6 juillet 1751.

Votre dépêche du 25 dernier m'a été heureusement rendue. Je ne veux point démêler ici combien vos soupçons sur la mission du sieur Lefort1 peuvent être fondés ou non, il me suffit à présent de vous dire que vous auriez dû vous passer de parler au marquis de Puyzieulx à ce sujet. Outre que des accusations simples et destituées de preuves solides ne font nulle impression sur l'esprit d'un ministre tel que M. Puyzieulx, votre démarche ne fera pas un bon effet; supposé même qu'il soit exactement conforme à la vérité ce que vous croyez avoir pénétré sur cet objet, la chose vous aurait dû être indifférente, et il vous aurait convenu d'attendre plutôt tout de ma protection que d'en



1 Vergl. S. 396.