<406> assez juste ce que vous dites que, les vaisseaux des différentes compagnies qui existent étant tacitement compris sous la dénomination générale des vaisseaux des nations qui contractent, il n'y avait point de nécessité absolue d'inclure celle d'Emden nommément. Aussi mon intention n'a du tout été que vous en auriez dû faire un article particulier relatif à cette inclusion, parceque cela donnerait peut-être lieu à trop d'éclaircissements. Mais pour ôter tout sujet de scrupule aux intéressés de ladite compagnie, à qui j'ai promis, dans l'octroi que je leur ai accordé, de la faire inclure nommément dans tous les traités de commerce que je ferai avec des puissances étrangères, vous devez tâcher de faire ghsser par. une couple de mots seulement, dans quelque lieu le plus propre du traité, ces paroles inclusivement la Compagnie Asiatique d' Emden, ce qui suffira parfaitement.1

Federic.

Nach dem Concept.


5010. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 29. Juni: „Le comte de Granville baisa hier la main de Sa Majesté en qualité de président du Conseil... Chacun est attentif sur qui Sa Majesté jettera les yeux pour remplacer le duc de Bedford. Entre toutes les personnes que l'on nomme, le comte de Holdernesse est celui qui est le plus goûté. C'est un collègue qui convient au duc de Newcastle, et qu'il mènera comme il voudra. Il n'en serait pas de même du comte de Granville, en faveur duquel le Roi se serait déterminé, s'il avait voulu, mais qui s'en est excusé, pour n'être pas en dispute journalière avec le duc de Newcastle. Il a eu raison; il jouera mieux son rôle derrière le rideau que sur la scène, parcequ'étant à même d'être appelé au cabinet du Roi, comme président du Conseil, il frappera ses coups plus sûrement, sans courir le risque d'avoir le blâme de la besogne, en cas qu'elle ait de mauvaises suites.“

London 2. Juli: „C'est le comte de Holdernesse sur qui Sa Majesté Britannique a jeté les yeux pour remplir la place de secrétaire d'État vacante par la résignation du duc de Bedford.“

Potsdam, 13 juillet 1751.

J'ai reçu à la fois vos dépêches du 29 passé et du 2 de ce mois et ne saurais assez vous recommander d'être extrêmement attentif, dans ce moment critique, des affaires en Angleterre, afin de m'informer exactement et bien en détail des suites qui résulteront du grand changement qui s'est fait dans le ministère.

Au surplus, comme je sais que le duc de Newcastle n'a jamais été des amis du lord Carteret,2 qui de son côté n'a pas pu bien supporter ledit duc, et qu'en conséquence il est bien à présumer que leurs chiens ne chasseront pas trop bien ensemble et qu'il y aura bientôt de nouvelles mésintelligences entre eux, vous devez me mander quelle tournure vous croyez que les affaires pourront prendre, et si je me trompe dans mes conjectures, auquel cas vous ne laisserez pas de me rectifier par un raisonnement détaillé que vous me ferez à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 381.

2 Vergl. Bd. III, 370; V, 38. 41—45. 229.