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5011. AU CHAMBELLAN D'AMMON A PARIS.

Ammon berichtet, Paris 1. Juli: „Le cardinal Tencin se dispose à partir dans quelques jours pour se rendre à Lyon, il garde un profond silence sur les motifs qui l'ont déterminé à quitter la cour, ses meilleurs amis n'y conçoivent rien et paraissent surpris qu'un homme qui toute sa vie a été rongé d'ambition, ait pu se résoudre à s'enterrer dans son archevêché, pour y donner des bénédictions et suivre les processions. Sa place au Conseil n'est pas encore remplie; on commence même à croire que la cour n'y pourvoira point, le nombre des ministres d'Etat n'étant pas fixe. Le maréchal de Richelieu qui est un des compétiteurs, a dit à un de ses amis : « Je ne sais si on me mettra du Conseil, mais si on le fait, je n'y resterai pas longtemps, je suis trop véridique, on me donnera du pied au cul au bout de six mois. »“

Potsdam, 15 juillet 1751.

Je vous suis obligé des anecdotes que vous m'avez marquées par votre dépêche du 1er du courant. Quoique je ne les ignorasse pas tout-à-fait, il est cependant toujours bon d'en avoir plus de certitude. Si le comte d'Argenson1 ne se soutient pas, nous n'y perdrons guère; mais ce que je vous ordonne bien précisément, c'est que vous ne devez absolument pas vous mêler d'aucune de ces brigues, mais vous tenir parfaitement clos et boutonné là-dessus et appliquer plutôt toute votre attention à finir bientôt et heureusement votre commission.

Federic.

Nach dem Concept.


5012. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.2

Klinggräffen berichtet, Wien 7. Juli: „Ayant remarqué que le ministre d'Espagne est extrêmement distingué et qu'il va souvent à Presbourg, et m'étant d'ailleurs revenu un bruit sourd qu'il pourrait y avoir quelque négociation sur le tapis, j'ai tâché d'éclaircir ce mystère. On prétend qu'il est question, entre cette cour, l'Espagne et le roi de Sardaigne, d'une garantie mutuelle pour les possessions en Italie, moyennant quoi la France ne serait plus en état de faire une diversion en ce pays. On présume qu'on cèderait à l'Empereur l'État degli Presidii, et par revanche l'Impératrice ferait une cession dans le Milanais en faveur de l'Infant. Je ne saurais encore donner cela pour chose constante. L'ambassadeur [de France] en sait aussi, mais il doute que cela réussisse. Il est à présumer que l'Espagne entend trop ses intérêts pour se séparer de la France.“

Potsdam, 15. Juli 1751.

Noch soll auf Sr. Königl. Majestät Befehl Ew. Excellenz vermelden, dass Dieselbe dem Mylord Tyrconnell diejenige Passage aus dem letzteren Bericht des Herrn Geheimen Rath von Klinggräffen zu Wien communiciren möchten, worin er von einer dem Verlaut nach auf dem Tapis sein sollenden Convention zwischen dem wienerschen, sardinischen und spanischen Höfen, um sich réciproquement die Possession ihrer Staaten in Italien zu garantiren und Frankreich zu verhindern, sich von den italienischen Sachen zu meliren oder Diversiones daselbst zu machen, Meldung ge-



1 Sic.

2 Postscriptum zu einem Schreiben, durch das der Cabinetssecretär den Grafen Podewils in Kenntniss setzte, dass der König in Betreff der Subsidienverhandlung an die Markgräfin von Baireuth eigenhändig schreiben werde. Vergl. Nr. 5013.