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5015. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 17 juillet 1751.

Votre rapport du 7 de ce mois m'a été bien rendu. Tout le monde ne saura qu'applaudir aux sentiments pacifiques dont l'Impératrice-Reine donne une nouvelle preuve, si tant est, à ce que l'on prétend, que, pour affirmer la paix et la tranquillité de l'Europe, elle pense à constater avec l'Espagne et avec le roi de Sardaigne une garantie mutuelle pour les possessions en Italie, afin de prévenir par là tout sujet de troubles dans ces contrées.1

Quant à notre affaire de Hollande, je ne crois pas avoir trop pressé là-dessus, puisqu'il y a un an passé2 que j'ai attendu tranquillement son issue; mais il faut que je sache à la fin ce que j'en dois espérer ou non.

Federic.

Nach dem Concept.


5016. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 17 juillet 1751.

Ce que vous venez de me marquer encore par votre rapport du 6 de ce mois des attentats abominables des incendiaires,3 fait que je crois être d'une nécessité absolue que les ministres et le Sénat de Suède n'épargnent ni soins ni peines, mais qu'ils usent de toute la vivacité possible pour découvrir au moins quelques-uns de ces infâmes incendiaires, pour en faire un exemple rigoureux et pour en développer les autres.

Tout ménagement en ceci est hors de saison, et si l'on ne procède avec rigueur contre cette horrible trame, les malheurs qui en résulteront à la Suède seront des plus grands, et c'est en conséquence que je vous ordonne réitérativement de vous expliquer là-dessus avec les ministres de Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


5017. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 17 juillet 1751.

Votre rapport du 10 de ce mois m'a été rendu. Vos réflexions au sujet de la note donnée en dernier lieu aux ministres des cours étrangères à Pétersbourg,4 sont bien justes, et l'on ne s'aperçoit que



1 Vergl. Nr. 5012.

2 Vergl. S. 53.

3 Am 4. Juli war in Stockholm im Hause der Feuerversicherungsgesellschaft ein neues Feuer ausgebrochen.

4 Vergl. S. 387.