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en bon ami et allié je vous rendrai compte de ce qu'on en pense et de ce qu'on est disposé de faire. Ils disent que le Roi votre maître ne cherche qu'une occasion de querelle; que les conditions les plus équitables de leur côté ne seraient point acceptables; que je verrais que vous feriez difficulté sur difficulté, pour ne jamais finir. J'ai soutenu le contraire. Mais si ces gens ont raison et que la fin devait répondre à leur attention, l'affaire serait sérieuse. Vous pouvez croire qu'il est depuis longtemps qu'ils l'ont craint, et qu'ils ont fait sous main tout leur possible pour parer le coup; ils abandonneront plutôt ailleurs un morceau. Vous sentez bien qu'avec de tels principes et des arrangements que vous leur voyez faire, on trouverait de quoi dire : si le roi de Prusse ne les attaque pas, ils ne l'attaqueront pas. Vous pouvez compter que, pourvu que vous ayez ordre d'entrer de bonne foi avec eux par rapport au commerce, ils feront plus que vous n'aurez cru peut-être. J'ai reproché au comte d'Ulfeld qu'on ne vous avait point communiqué un projet de traité, puisque, si vous aviez refusé de l'accepter, ils pourraient se défier de vous avec raison, au lieu qu'à cette heure tous leurs soupçons ne voulaient rien dire.“

sa conversation avec le comte Ulfeld relativement aux négociations de celui-là. Quoiqu'il paraisse encore prévenu des insinuations malicieuses que les ministres de Vienne lui ont faites à ce sujet, j'espère qu'il en reviendra, quand il sera exactement informé de tout ce qui s'est passé dans cette négociation depuis qu'elle a existé jusqu'à présent, auquel sujet mes ministres du département des affaires étrangères travaillent actuellement à un mémoire détaillé qu'on vous communiquera. En attendant, j'ai prismes précautions à ce que les so phismes des ministres de Vienne ne sauront faire impressions sur la cour de France.

Federic.

Nach dem Concept.


5030. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 27 juillet 1751.

J'ai été bien aise d'apprendre toutes ces bonnes nouvelles qu'en conséquence de votre rapport du 16 du courant le sieur Celsing a marquées par ses dernières dépêches. Comme ce sont les nouvelles de Turquie qui dans la situation présente des affaires publiques méritent mon attention particulière, vous devez observer de m'en donner aussi souvent que vous aurez l'occasion d'en apprendre Au surplus je me remets à ce que mes ministres du département des affaires [étrangères] vous marquent par le rescrit qui partira à l'ordinaire d'aujourdhui, et vous recommande d'être surtout attentif sur ce que le Greiffenheim marquera à son temps au sujet des dépêches que le courrier anglais qui vient de passer tout nouvellement ici,1 a apportées à Pétersbourg.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Nr. 5032.