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5051. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 11 août 1751.

Milord. Comme je viens d'apprendre de très bon lieu que la négociation que la cour de Vienne a entamée avec celle de Madrid, roule principalement sur un mariage à faire entre l'Archiduc aîné, le prince Joseph, et la Princesse fille du duc de Parme,1 j'ai bien voulu vous faire part de ceci, afin que vous en puissiez faire votre usage, en me ménageant le secret ici.2 Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


5052. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 12 août 1751.

Votre rapport du 7 de ce mois m'a été bien rendu. Si la cour de Dresde n'a d'autre objet principal que le débit des toiles bleues à offrir à la France pour en faire un traité de commerce,3 et que la première compte qu'elle saurait transporter ces toiles avec avantage par eau à Hambourg, elle se mécomptera peut-être. En attendant, vous devez employer vos soins et votre application, afin de pouvoir m'informer exactement sur quels objets roulent principalement les articles du projet du susdit traité.

Je ne m'étonne point que le comte Rutowski n'ait point aimé que le maréchal de Lœwendahl vît les manœuvres des troupes saxonnes. Vous satisferez cependant à ma curiosité, quand vous me marquerez en quoi donc ont consisté ces manœuvres qu'on a faites en dernier lieu, et ce qu'on en a voulu représenter.

Federic.

Nach dem Concept.


5053. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 14 août 1751.

Votre relation du 3 de ce mois m'est bien parvenue. Comme le comte Flemming sera apparemment arrivé à Londres, vous devez vous appliquer au possible afin de bien pénétrer tout ce qui se négociera avec lui. Personne ne doute qu'on ne conviendra avec lui d'un traité de subsides; l'on m'assure même que sa cour attend avec impatience ses nouvelles de la conclusion faite. Il y a des gens qui ne laissent pas de faire bien des réflexions sur la facilité avec laquelle la cour de Dresde se prête aux conditions des ministres anglais, car quoiqu'on sache que la première est dans un besoin d'argent extrême, après que la



1 Prinzessin Maria Zepherine, Enkelin König Ludwig's XV.

2 Dieselbe Mittheilung enthält unter dem 14. August Klinggräffen in Wien.

3 Vergl. S. 420.