<429> France ne veut plus fournir des subsides, cependant la somme qu'elle s'en procure par la conclusion du susdit traité, ne paraît du tout être un objet considérable pour que cette cour-ci renonce au dédommagement qu'elle a à prétendre à la charge de la cour de Vienne1 et sur lequel elle n'a voulu point se relâcher jusqu'ici; il y a même des gens qui croient avoir lieu de supposer que, parceque la cour de Saxe avait bien voulu sacrifier ces prétentions et entrer dans toutes les conditions sans aucun autre avantage que celui de subsides bien modiques, il faudrait qu'on lui eût fait entrevoir quelqu'autre avantage capable de balancer le sacrifice qu'elle fait. Je ne vous communique toutes ces conjectures que pour vous mettre à même d'approfondir d'autant mieux tout ce qui se fait à cet égard là où vous êtes.

Federic.

Nach dem Concept.


5054. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 14 août 1751.

Ce que vous me rapportez en substance par votre dépêche du 10 de ce mois,2 me confirme de plus en plus dans l'idée où je suis qu'il faut que les affaires de la Saxe se trouvent dans une situation des plus affreuses et qu'elle ait un manque d'argent excessif, pour que la cour de Dresde ait bien voulu se vendre à un si vil prix qu'on pense qu'elle aura fait par son traité de subsides avec l'Angleterre.

Federic.

Nach dem Concept.


5055. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 14 août 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 23 du mois dernier.3 Quoique vous fassiez bien de m'informer de tout ce qui vient à votre connaissance par rapport à la Diète prochaine, je vous réitère cependant que vous ne devez vous mêler en rien de tout ce qui regarde cette Diète et n'être que simple spectateur de ce qui se passe sur ce sujet; car je crois que la cour de Suède, de même que le Sénat, doivent trop connaître leurs vrais intérêts pour ne pas bien faire ce qui leur convient.

Federic.

Nach dem Concept.


5056. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

[Potsdam, 14 [août 1751].

Ma très chère Sœur. C'est en vous demandant mille excuses que je vous envoie encore ce courrier avec un fatras très ennuyeux pour



1 Vergl. Bd. V, 503.

2 Den Inhalt dieses Berichts giebt der vorstehende Erlass an Michell wieder.

3 3. August neuen Stils.