<432> lorsqu'ils en ont fait le rapport ci-dessus en commun — s'expliquera sur cette facilité, et sur quel pied le vont faire les autres membres.

Au reste, le ministre d'Angleterre a reçu par la dernière poste deux expéditions à la fois, l'une du 31 mai et l'autre du 25 juin. La première lui a été adressée par Vienne, et l'autre directement. Dans celle du 31 mai, il lui est faite réponse sur le traité de subsides qui avait occasionné les réflexions, sur ce qu'il était impraticable, que vous savez et que j'ai envoyées le 15 mai. Dans l'autre, du 25 juin, on fait des promesses à la cour de Russie qui, quoiqu'elles ne soient pas entièrement satisfaisantes, ne peuvent cependant pas lui être tout-à-fait désagréables. Comme l'on ne saurait prévoir si cette réflexion de l'Angleterre doit être remise directement à la cour de Russie ou si elle doit uniquement servir de direction aux ministres anglais, afin d'en faire un bon usage, je lui ai conseillé de n'en rien donner à connaître ici, avant que d'avoir reçu à cet égard une réponse par écrit du Grand-Chancelier.


Nach der Ausfertigung; die Beilage nach dem Dechiffré der von Tyrconnell eingesandten Abschrift. Im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


5059. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 17 août 1751.

Votre rapport du 7 de ce mois m'a été bien rendu. J'applaudis parfaitement à la manière dont vous vous êtes servi pour rectifier l'Ambassadeur1 des préjugés que les Autrichiens conjointement avec le ministre anglais ont pris à tâche de lui inspirer; il est toujours bon que vous l'avertissiez adroitement des embûches qu'on lui dresse. Mais supposé qu'on réussît de duper l'Abbé son ami2 et que celui-ci encore rendît susceptible l'Ambassadeur aux impressions fausses qu'on lui avait inspirées, tout ceci, n'aura guère influence dans les grandes affaires, car vous devez compter qu'il n'est pas aisé d'imposer pareillement au ministère de France, qui, bien instruit du vrai état des affaires, est plus éclairci, plus judicieux et plus pénétrant qu'on ne le croit peut-être à Vienne. Ce qui s'est passé du temps du sieur Blondel, vous doit confirmer cette vérité, et s'il arrivait encore à l'Ambassadeur qu'il serait ébranlé et qu'il envisageait les choses dans un faux jour, les suites n'en seront du tout de la conséquence que vous vous les représentez.



1 Hautefort.

2 Klinggräffen's Bericht vom 7. August besagt hierüber: „Cette cour-ci a encore gagné, et j'en connais les canaux parfaitement, un certain abbé Carpentier, homme très savant, ami de coeur de l'Ambassadeur, et qui a tout crédit sur son esprit, qui est venu ici pour le consoler de la mort de sa femme. Les insinuations qu'on a fait faire à cet abbé, ont réussi. Je sais même que la Reine-Impératrice veut faire sa connaissance, et qu'elle en parle avec éloge. L'abbé sûrement ne pourra résister à tant de distinctions et sera susceptible des impressions qu'on lui fera.“