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Quant au général major suédois de Fersen1 qui vient d'arriver à Berlin, je laisse à vos propres lumières et à votre considération s'il me convient de donner des lettres de recommandation à des personnes qui me sont parfaitement inconnues et desquelles je n'ai jamais eu le temps ni l'occasion de reconnaître assez le mérite et les talents. Ainsi, malgré l'envie que j'ai à vous marquer la parfaite estime et l'égard que j'ai pour vous, je ne saurais pas me prêter à donner au susdit général major la lettre de recommandation qu'il souhaite à ma sœur, la reine de Suède. Au surplus, vous pouvez compter, Milord, que, quand vous me l'amènerez, je l'accueillerai gracieusement et lui marquerai la distinction qui est due à sa charge. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


5063. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LEGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 20 août 1751.

Votre rapport du 14 de ce mois m'est bien entré. Je ne saurais rien dire au mémoire contenant la réponse en question du ministère de Dresde, avant de ne l'avoir vu; il faudra toutefois que les raisons dont on voudra s'y servir pour me faire désister du traité de paix de Dresde, soient de grand poids, pour devoir faire quelque impression sur moi.

Je ne me rappelle aucune complaisance que la cour de Saxe ait eue jusqu'ici à mon égard et qui devrait me déterminer à renoncer sur un droit acquis par un traité de paix solennellement conclu, de manière à laisser tomber ce même droit.

Quant à la liste de dislocation de l'armée saxonne, elle ne m'est point parvenue encore; je serai néanmoins toujours fort satisfait de la recevoir, et le conseiller privé Eichel aura soin de vous faire bonifier les 12 ducats de frais que vous avez faits à cette occasion.

Pour ce qui regarde le major de Kalben,2 je veux bien lui accorder le sauf-conduit qu'il demande, pourvu que, ce que j'y ajoute comme une condition expresse, il veuille s'abstenir de venir à Berlin et à Potsdam. Je vous laisse le soin de le faire expliquer là-dessus au préalable

Federic.

Nach dem Concept.


5064. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 21 août 1751.

Tout ce que vous me marquez par votre rapport du 14 de ce mois relativement à l'entretien de l'abbé Lemaire avec le comte de



1 Vergl. S. 2S9. 320. 343.

2 Vergl. Bd. V, 463.