<447> esprits de la nation suédoise relativement à la Diète qui va s'assembler, que par rapport à la retraite que le comte Tessin médite de faire.

Quant au premier article, je vous dirai que, pourvu que l'on veuille suivre mon avis, je serais toujours du sentiment1 qu'on ne devrait point toucher pendant cette Diète la proposition par rapport aux différences qu'il y a entre le Roi et le Sénat, ni mettre en délibération ce qui pourra avoir l'air d'un changement de la forme du gouvernement présent de la Suède, vu que ce serait encore hors de saison et que les suites seraient toujours à appréhender, la proposition réussisse ou non. Selon mon avis donc, on attendra un moment plus favorable que celui-ci pour entamer une affaire aussi délicate, qu'on ne devra point précipiter. Tout au contraire, plus la cour de Suède marquera de la modération et moins on mettra des affaires sur le tapis pendant le temps de la Diète prochaine, plus on aura lieu d'espérer que tout finira heureusement.

Pour ce qui regarde le comte Tessin, je suis parfaitement de votre sentiment qu'il ferait un mauvais effet, si l'on venait abandonner brusquement un homme tel que le comte Tessin, qui a montré jusqu'à présent et en toutes les occasions un grand attachement aux intérêts de Leurs Majestés Royales. Ce n'est point par la grande idée que j'ai de sa capacité, vous savez depuis longtemps de quelle manière je pense là-dessus;2 mais si, malgré cela, l'on le rebutait dans le moment présent et au commencement du règne de Sa Majesté Suédoise, au point qu'il quitterait ses charges, cela ne ferait point une bonne impression sur le pubhc et aurait au moins un air de légèreté.

Je vous permets de faire usage de tout ceci là où vous croyez le convenir.

Au reste, vous devez veiller de fort près sur ce qui peut avoir fait le sujet de la conférence que le sieur de Panin a demandée, afin de pouvoir m'en faire votre rapport avec toute l'exactitude possible.

Federic.

Nach dem Concept.


5082. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Marsch witz, 5 septembre 1751.

Le rapport que vous m'avez fait à la date du 28 passé, vient de m'être rendu ici. Pour ce qui regarde les affaires de la Steuer, je vous ai déjà marqué que je n'étais pas à même de vous donner de nouvelles instructions à l'égard du dernier mémoire que le ministère saxon vous a délivré à ce sujet, avant que je ne sois de retour de mon voyage présent en Silésie. Comme cependant la foire de Leizig s'approche, le petit délai que j'ai pris, ne doit point vous empêcher de continuer égale-



1 Vergl. S. 419. 420.

2 Vergl. S. 45 Anm.