<448>ment vos pressantes instances à ce qu'on satisfasse, à la prochaine foire, à mes sujets créanciers dont les billets de la Steuer sont échus et payables, vu qu'avant que vous n'ayez reçu d'autres ordres de ma part, il faut que vous vous dirigiez en conséquence de ceux dont vous êtes actuellement en possession.

Quant aux nommés d'Osten et Henning, je vous dirai pour votre direction que le premier est un grand vaurien, fourbe, menteur et fanfaron au suprême degré, que j'ai chassé de mon service pour toutes les indignités qu'il avait commises, ainsi que vous ferez bien de ne vous mêler aucunement avec lui, mais de faire plutôt semblant que vous ne le connaissiez ni le voyiez point.

L'autre, quoique d'un caractère tant soit peu plus honnête, ne vaut guère grande chose, de façon qu'il ne m'importe guère de le ravoir; en attendant, comme il vous a fait confidence des menées du comte Puebla et du sieur Weingarten qui l'ont débauché, je souhaiterais fort que vous le flattiez encore, sans cependant m'obliger à quelque chose à son égard, afin de tirer parti de lui, soit pour avoir entre vos mains les lettres originales dudit Weingarten, soit pour le disposer au moins à ce qu'il communique encore une fois ces originaux, afin que vous les lisiez avec attention et vous imprimiez bien leur contenu et surtout la façon qui lui est indiquée pour arranger leur correspondance, comme aussi les noms et les caractères de ceux à qui l'on adresse, pour m'en faire alors votre rapport avec autant d'exactitude que votre mémoire vous le fournira. Je me remets en ceci sur votre adresse et savoirfaire, et que vous tâcherez de lui tirer les vers du nez sur tout ce qui peut mériter mon attention.

Federic.

Nach dem Concept.


5083. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A POTSDAM.

Marschwitz, [septembre 1751].

Monsieur mon Cousin. J'ai bien reçu la lettre que vous avez pris la peine de me faire du 1er de ce mois. J'avoue que je ne saurais comprendre par quel canal il aurait pu transpirer quelque chose de l'affaire en question,1 après tous les soins et les précautions qu'on a pris pour envelopper le secret jusqu'aux moindres circonstances, et je penche presque à croire que tous ceux qui affectent d'en savoir quelque chose, [ne parlent] que par pures conjectures et font semblant d'en être instruits, dans la croyance de pouvoir tirer par là la chose à quelque certitude. Quoi qu'il en soit, j'estime qu'il n'y a rien de meilleur à faire que de nier absolument le fait et de ne répondre autrement que sur ce ton-là à tous ceux qui en veulent parler.



1 Es handelt sich um den Subsidienvertrag vom 24. December 1750 (S. 207).