<454>suyer de la part du premier ministre,1 et vous me ferez plaisir de me marquer quelles en seront les suites. Continuez de même à me mander tout ce qui viendra à votre connaissance au sujet des affaires de la Steuer et de la négociation avec l'Hanovre touchant les hypothèques à lui constituer.

Comme nous avons perdu ici le maréchal comte de Schmettau,2 je souhaiterais bien de savoir de vous si vous avez remarqué que cette mort a fait quelque impression à Dresde, car, entre nous dit, je crois que peut-être on a plus regretté sa perte que nous ne l'avons fait ici.

Au reste, j'ai trouvé rien d'intéressant dans les lettres que le sieur Henning3 vous a lues, aussi ferez-vous bien de vous en débarrasser de bonne manière, parceque c'est un mauvais sujet dont je suis bien aise d'être quitte et que je ne veux pas reprendre dans mon service.

Nach dem Concept.

Federic.


5093. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 21 septembre 1751.

Il me fera plaisir d'apprendre de quelle manière l'Ambassadeur aura envisagé les ordres qu'en conséquence de votre dépêche du 11 il a reçus de sa cour, touchant les négociations de la cour de Vienne à Naples et celles de l'Angleterre à Madrid. Au surplus, je veux bien vous dire qu'il y a assez longtemps4 que j'ai averti la cour de France de toutes ces trames, du dessein dé l'Angleterre de lui débaucher l'Espagne, mais qu'il a coûté de la faire revenir de son opinion que celle-ci n'oublierait jamais ses intérêts au point de se séparer de la France et qu'elle n'avait rien à craindre de ce côté-là.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez adressée par l'exprès qu'on avait envoyé au sieur de Dewitz et qui est arrivé heureusement de retour. Comme je suis très content des pièces que vous y avez jointes,5 le conseiller privé Eichel paiera les 18 ducats au banquier Scheel à Berlin que vous avez déboursés à ce sujet. Quant aux autres comptes dont vous faites mention dans le post-scriptum de la susdite dépêche, vous n'avez qu'à vous adresser au département des affaires étrangères, qui ne manquera pas de s'arranger avec vous là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Maltzahn berichtet, 4. September: „Le comte Brühl de Martinskirchen, frère du premier ministre, est adjoint au comte Hennicke comme vice-président de la Chambre, et, comme c'est un esprit fort borné, le premier ministre vient de placer un nommé Heinicke qui est de ses créatures, pour faire tout sous son frère... Comme le comte de Hennicke est accoutumé de refuser souvent de l'argent, quand le premier ministre en demande, celui-ci tâche à présent de s'emparer entièrement du département des affaires de finances.“

2 Gestorben 18. August 1751.

3 Vergl. S. 448.

4 Vergl. S. 220. 221.

5 Vergl. S. 451.