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5100. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 24 septembre 1751.

J'ai reçu votre rapport du 18 de ce mois et je suis persuadé que le comte Brühl ne s'est aucunement éloigné de la vérité en ce qu'il a dit au sieur Boyer relativement à la négociation de sa cour avec l'Angleterre, se pouvant très bien que la cour de Dresde voulût se contenter de 12,000 livres sterling de subsides de moins, plutôt que de tenir sur pied pour le service de la couronne d'Angleterre ou, à dire juste, pour celui d'Hanovre un certain nombre de troupes.

Il sera cependant à voir si le roi d'Angleterre y voudra acquiescer, l'entretien d'un pareil corps de troupes à sa disposition faisant un des articles les plus essentiels dont ce Prince voudra faire parade auprès du Parlement, y étant résolu au point que, selon des lettres d'Angleterre, il doit y avoir été sur le tapis qu'en tout cas on se contenterait de stipuler simplement, dans le traité de subsides à conclure avec la Saxe, un certain nombre de troupes à la disposition du roi d'Angleterre, et que ce Prince donnerait à celle-ci un revers secret qu'on ne demanderait en aucun temps que ces troupes ainsi stipulées fussent effectivement présentées.

Federic.

Nach dem Concept.


5101. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 25 septembre 1751.

Votre rapport du 21 de ce mois m'est bien entré, et je n'ai pour cette fois-ci rien d'autre à vous y répondre sinon qu'il faudra attendre à voir la résolution que prendra présentement le ministère de Dresde, après avoir reçu ma réponse à son dernier mémoire. Il y aura moyen à tout.

Quant à vous, vous ne discontinuerez, en attendant, pas de procurer à la prochaine foire le plus d'argent qu'il vous sera possible en payement à mes sujets créanciers de la Steuer.

Federic.

Nach dem Concept.


5102. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 25 septembre 1751.

Je vous remercie des nouvelles que vous m'avez mandées touchant les affaires de Hongrie; à ce qui m'en paraît, les députés se sont expliqués assez clairement.

Il s'en faut beaucoup que le roi d'Angleterre dût plier pour prendre l'investiture sur l'électorat d'Hanovre de la manière que la cour de