<492> à la France, au sujet des affaires de la Suède,1 sur laquelle je balance encore, et elle m'a d'autant plus surpris que ni mes lettres de Paris ni celles de Copenhague n'en ont touché mot sur tout ceci. Continuez donc de prendre de bonnes informations sur ce sujet et de me marquer tout ce que vous en apprendrez; au reste, soyez assuré du secret que je vous ménagerai le plus religieusement.

Federic.

Nach dem Concept.


5152. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 23 octobre 1751.

Je viens d'être informé par des lettres de Vienne d'une circonstance qui m'a donné d'autant plus de surprise que vous n'en avez rien touché dans les dépêches que j'ai reçues de votre part jusqu'ici. D s'agit d'une déclaration que la cour de Danemark, engagée à cela par les deux cours impériales, doit avoir faite à la France, savoir que, si on portait en Suède le moindre changement à la forme présente du gouvernement, le Danemark s'y opposerait par tous les moyens possibles. Pour me confirmer aussi la vérité de ce fait, l'on ajoute que cette déclaration était venue à Vienne le 11 de ce mois, mais que depuis huit jours le grand-chancelier, comte d'Ulfeld, l'avait déjà avouée à quelqu'un de ses confidents. Communiquez ceci à M. Lemaire et priez-le de ma part de vouloir bien me dire en confiance s'il était actuellement vrai qu'on avait fait de la part du Danemark une pareille déclaration soit à lui soit par le ministre danois à Paris.2

Au surplus, j'ai reçu les dépêches très intéressantes que vous m'avez faites du 12 et du [16] de ce mois. Je vous sais tout le gré possible que vous m'ayez informé aussi exactement de la disposition fort peu favorable du Danemark pour la bonne cause3 et vous ferai savoir mes intentions par mes ministres du département des affaires étrangères. En attendant, je vous recommande de redoubler d'attention dans ce moment [où] les affaires de la cour de Danemark paraissent être dans une crise violente, et de me marquer avec toute l'exactitude possible tout ce qui en sera parvenu à votre connaissance et ce que vous pourrez pénétrer à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.


5153. AU LORD MARÉCHAL D'ÈCOSSE A FONTAINEBLEAU.

Potsdam, 23 octobre 1751.

Milord. Ne vous embarrassez plus de tout ce mécontentement qu'en conséquence de votre rapport du 11 de ce mois la cour de Lon-



1 Vergl. Nr. 5152.

2 Reventlow.

3 Vergl. Nr. 5153. 5154.