<493>dres continue de faire paraître au sujet de votre mission.1 Je regarde cela comme de petits emportements qui dureront peut-être quelques semaines encore et qui tomberont de soi-même, quand on se sera rendu à la raison.

Je vous renvoie, pour éviter les redites, à tout ce que par mon ordre exprès mes ministres du département des affaires [étrangères] vous marqueront2 par d'amples dépêches au sujet des fâcheuses nouvelles qui me sont venues de Copenhague, de même sur les propos que l'abbé Carpentier a tenus à Vienne. Comme mes susdits ministres vous ins trairont sur mes intentions là-dessus, tâchez de les bien remplir.

Au surplus, cherchez l'occasion, le plus tôt le mieux, d'entretenir le marquis de Puyzieulz, pour lui dire en termes affectueux de ma part qu'on venait de me marquer de Vienne en termes exprès que le parti opposé, c'est-à-dire les deux cours impériales avec les Anglais, avait à la fin su engager le Danemark à faire la déclaration à la France, laquelle était arrivée à Vienne le 11 de ce mois, mais que le comte Ulfeld avait avouée déjà depuis huit jours à un de ses confidents, savoir que, si on portait en Suède le moindre changement à la forme présente du gouvernement, le Danemark s'y opposerait par tous les moyens possibles. Dites à M. de Puyzieulx que c'était uniquement de Vienne que ce rapport m'était venu et que je le lui donnais tel que je l'avais reçu, mais, comme mes lettres de Copenhague ne m'en avaient rien marqué jusqu'ici, je le priais de vouloir bien me faire informer confidemment par vous si c'était peut-être en France que le Danemark avait fait faire par son ministre cette déclaration, et si le fait était tel qu'on me l'avait marqué. J'attends que vous me manderez exactement la réponse que M. de Puyzieulx vous aura faite, pour que je puisse pénétrer comment ce ministre pense sur une affaire qui devait donner bien du réveil aux ministres de France.

Federic.

Nach dem Concept.


5154. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 23 octobre 1751.

J'ai bien reçu votre dépêche du 12 de ce mois et me suis prêté avec plaisir aux instances que la douairière de Scheiding m'a faites touchant la prolongation du congé de son fils, mon lieutenant au régiment de Schorlemer, au chef duquel j'ai averti que c'était pour un temps de quatre mois encore que j'avais prolongé le congé dudit lieutenant, tout comme je l'ai marqué par l'incluse à sa mère.

Je ne veux point vous laisser ignorer les nouvelles qui me sont venues de Vienne par la dernière ordinaire et qui méritent bien de l'attention; c'est qu'on me marque en termes exprès que le parti opposé, bien entendu les deux cours impériales et celle de Londres,



1 Vergl. S. 474.

2 Vergl. Nr. 5149. 5150.