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5194. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 15 novembre 1751.

Milord. Je vous fais mes remercîments de la communication obligeante que vous avez bien voulu me faire de l'extrait que je vous renvoie ci-clos.1 Quant aux affaires qui en font l'objet principal, mon ministre, le comte de Podewils, saura vous instruire en détail de ce que j'ai répondu à milord Maréchal, dont le courrier est sur son retour en France, touchant l'affaire de l'élection,2 de même sur ma façon de penser au sujet de celle de la comtesse de Bentinck, et de quelle manière je souhaite que cette affaire soit honorablement aplanie.

Vous pouvez hardiment assurer votre cour que tout ce que la cour de Vienne répand de bruits sur ses prétendues négociations avec moi, est absolument faux et controuvé, et qu'il n'y a aucune négociation de ma part avec elle que celle du sieur Dewitz, dont j'ai fait informer de temps en temps votre cour, tout comme des chicanes que celle de Vienne y emploie pour traîner en longueur cette négociation.3 Je me suis même vu obligé de prier votre cour à ce qu'elle instruise son ministre, le marquis de Hautefort, pour qu'il sauve un peu plus les dehors, afin de ne pas paraître contraire à la négociation du susdit sieur Dewitz.4 Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


5195. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Rohd berichtet, Stockholm 5. November: „Je n'ai pas manqué de me servir de la première occasion où j'ai pu parler à la Reine en particulier, pour représenter encore à Sa Majesté que la situation présente des affaires et l'intérêt propre du Roi exigeaient principalement, à la présente Diète, de s'abstenir d'y faire des représentations qui tendissent à quelque changement dans la forme du gouvernement ou à l'étendue du pouvoir royal... La Reine me répondit que pareilles propositions ne se feraient pas et qu'elle tombait d'accord elle-même que les circonstances ne le permettaient... J'ai supplié la Reine de trouver bon que j'informasse Votre Majesté des assurances qu'elle venait de me dominer... J'ai eu

Potsdam, 16 novembre 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 5 de ce mois avec le postscriptum que vous y avez joint. Soyez tranquille et persuadé que je suis content de la conduite que vous avez tenue. Je suis très satisfait de tout ce que vous avez dit et fait, quand la Reine, ma sœur, vous a parlé touchant la Diète et les affaires qui y ont du rapport; j'applaudis encore à la manière dont vous vous êtes expliqué envers M. d'Havrincourt. Je vous sais bon gré des informations exactes



1 Auszüge aus den Erlassen des französischen Ministeriums.

2 Vergl. Nr. 5180. 5181.

3 Vergl. S. 411.

4 Vergl. S. 501.