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Si ma sœur d'Ansbach se trouve encore à Erlangen, faites-lui, je vous prie, mes plus tendres compliments et daignez me croire avec la plus parfaite tendresse, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


5201. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 20 novembre 1751.

Vous avez très bien fait de donner copie au marquis de Hautefort du mémoire instructif touchant la négociation du sieur de Dewitz; quand même il n'y ferait guère attention, il est toujours bon qu'il soit informé de tout. Pour ce qui regarde la négotiation même, j'ai de la peine à me persuader que le sieur Dewitz y réussira, et je prends pour de l'eau bénite de la cour l'espérance qu'on lui donne sur le succès de sa négociation; nous verrons plus clair quand on lui aura donné les préliminaires du traité.

Le roi de Pologne se trouve dans un état de santé parfait,1 et ses ministres ont fait, il y a huit jours,2 à Hubertusbourg l'échange des ratifications du traité de subsides fait avec les Puissances maritimes.

C'est un bruit des plus ridicules que celui qui a couru à Vienne, que celui de la marche d'un corps de mes troupes pour s'approcher vers Danzig.

La pièce que vous accusez dans le post-scriptum de votre dépêche du 12, ne m'est point arrivée encore, peut-être que je l'aurai par l'ordinaire qui nous arrivera demain de Neisse.3

Si l'on a encore envie d'acheter mes domaines en Hollande, il faut bien qu'on me fasse une offre plus acceptable que celle qu'on m'avait faite;4 sans cela je n'entrerai en rien. Quand ils croient être de leur intérêt de faire l'acquisition de ces domaines, il faut qu'ils me les paient d'un prix juste et raisonnable; ce n'est point le défaut en argent qui me presse de les vendre, c'est plutôt par un motif de complaisance. Enfin, quelque envie que je pourrais avoir de vendre ces domaines, je ne veux jamais le faire avec perte et dommage considérable et au dessous de ce qu'ils valent.

Vous ferez un compliment bien affectueux de ma part à M. le prince de Dietrichstein, grand-maréchal, de l'attention qu'il a bien voulu me marquer en m'envoyant des arbres et des branches de Türkisch-Eschen. Je vous marque cependant que jusqu'à ce momentci la caisse qui doit me les porter, n'est pas encore arrivée.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Nach Klinggräffen's Bericht vom 10. November hatte sich in Wien das Gerücht von dem Tode des Königs von Polen verbreitet.

2 12. November. Vergl. S. 535 Anm. 2.

3 Vergl. S. 530. 550 Anm. 2.

4 Vergl. S. 472.