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5202. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 20 novembre 1751.

C'est une chose également étonnante et incompréhensible que la facilité avec laquelle les États-Généraux se laissent entraîner, en conséquence de votre rapport du 12 de ce mois, pour passer aveuglément par tout ce que la cour de Londres leur prescrit; ce que je voudrais bien savoir de vous, c'est si les provinces et les villes respectives les y [ont] autorisés ou s'ils courent le hasard d'en être désavoués, et ma grande curiosité est de savoir de quelle manière la ville d'Amsterdam regarde toutes ces démarches. Au reste, je viens d'apprendre par un bon canal1 que l'échange des ratifications du traité de subsides fait entre la Saxe et l'Angleterre s'est fait le 12 de ce mois entre les ministres saxons d'une part et ceux de l'Angleterre et de la République de l'autre part.

Federic.

Nach dem Concept.


5203. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Lord Marschall berichtet, Fontainebleau 4. November, dass ihm der schwedische Gesandte unter der Bedingung vollster Verschwiegenheit, auch in Ansehung des Grafen Tyrconnell, eröffnet habe: „Qu'il venait de voir quelqu'un dont les sentiments sur les affaires de ce pays sont d'un grand poids. Que cette personne était instruite de la démarche que j'avais faite par ordre de Votre Majesté2 auprès du ministère français par rapport à l'élection d'un roi des Romains, ce que le baron de Scheffer ne pouvait savoir que par lui, ni lui que par les ministres de France. Ladite personne pense, que toute la conduite de la France dans cette importante affaire dépendrait de la manière dont Votre Majesté S'expliquerait en conséquence de la réponse qui m'a été donnée par M. de Saint-Contest.3 Qu'il était donc à souhaiter que Votre Majesté voulût Se déterminer sur le parti le plus ferme et le plus vigoureux, en assurant qu'Elle était résolue de persister dans Son opposition à l'élection et de plutôt tout hasarder que la permettre sans le consentement et la convenance de tous les Électeurs, et que, si Votre Majesté prenait ce parti, il en résulterait que la France, de peur d'être entraînée dans un

Potsdam, 20 novembre 1751.

Milord. Les dépêches que vous m'avez faites du 4 et du 7 de ce mois, me sont heureusement parvenues à la fois. Je suis charmé d'apprendre que vous avez tout sujet de vous louer des égards que les ministres de France vous marquent, et de la façon confidente dont ils en usent envers vous; aussi suis-je parfaitement assuré que de votre part il ne sera rien omis de ce qu'il faudra pour cultiver et cimenter cette confiance et amitié entre vous et ce ministère.

J'applaudis parfaitement à toutes les réponses sages et aux réflexions judicieuses que vous avez faites à M. le baron de Scheffer, quand il vous a entretenu sur les confidences que quelqu'un d'importance lui a faites relativement à l'affaire d'élection d'un roi des Romains. Vous pouvez assurer



1 Vergl. S. 535 Anm. 2.

2 Vergl. S. 480.

3 Vergl. S. 515.