<72>logne ne voudra jamais risquer une entreprise aussi forte et préjudiciable à ses propres intérêts que celle de donner de ses troupes aux Czartoryski, afin que ceux-ci fassent exécuter leur volonté au tribunal de Petrikau, démarche qui tirerait d'ailleurs trop à conséquence pour lui, qui révolterait tous les esprits de la nation contre lui et qui manifesterait trop les desseins du premier ministre et de ses partisans. Mais ce qui m'embarrasse le plus là-dessus, c'est que je ne vois aucun prétexte tant soit peu soutenable dont je saurais me servir pour me mêler de cette affaire purement domestique à la Pologne, le cas supposé que le Roi voudrait se servir de ses troupes pour cet objet. Ce que j'ai cru nécessaire de vous dire pour votre direction.

Federic.

Nach dem Concept.


4500. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Glogau, 4 septembre 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 18 du mois passé. La cour de Russie a tout lieu de se méfier des intentions de la Porte Ottomane relativement aux affaires du Nord. Celle-ci ne regarde point d'un œil indifférent les avanies que la Russie fait à la Suède, et je viens de savoir que le sieur Celsing a marqué en dernier lieu au ministre de la Suède à Vienne, comte de Barck, que le ministère ottoman continuait dans les dispositions les plus favorables pour la Suède, et qu'il lui avait fait demander depuis peu si la Russie avait déjà exercé quelque hostilité contre elle, en y ajoutant qu'en cas qu'elle attaquât seulement un village, la Porte le regarderait comme un cas d'alliance.

Au reste, ce que vous me marquez du changement de séjour qui a été fait d'avec le jeune prince Iwan, me donne assez de curiosité de savoir quelle est l'éducation qu'on lui donne, et si l'on l'élève de la façon ordinaire des Russes, ou si l'on s'applique à le former convenablement.

Federic.

Nach dem Concept.


4501. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.

Glogau, 4 septembre 1750.

J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez faite du 10 du mois dernier, sur laquelle je n'ai qu'à vous dire que, dès que vous serez assuré que toutes vos peines seront perdues et qu'il n'y a plus moyen de rendre raisonnable le ministère d'Espagne, vous devez partir de là le plus tôt le mieux, après avoir témoigné votre mécontentement juste et raisonnable envers les ministres d'Espagne de la façon peu convenable dont ils ont agi envers vous.

Federic.

Nach dem Concept.