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4514. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.

Neisse, 14 septembre 1750.

Votre lettre du 17 du mois d'août passé m'a été rendue. Puisque je ne saurais plus voir sans indignation la manière indécente dont le sieur Carvajal vous traite, qui me paraît se jouer de vous, et que d'ailleurs je ne saurais que mal augurer de la réponse que ce ministre vous a fait attendre depuis tant de temps sous des prétextes tout-à-fait frivoles, il est bon de vous instruire qu'au cas que vous n'ayez actuellement pas reçu une réponse satisfaisante, quand cette lettre vous arrivera, vous devez d'abord quitter la cour d'Espagne et en partir sans aucun délai. Vous observerez également qu'en conséquence de mes ordres antérieurs1 vous devez avant votre départ déclarer avec dignité aux ministres d'Espagne, en termes convenables, mais énergiques, combien j'avais lieu d'être mécontent de la façon indécente dont on avait agi envers vous et du peu d'égard que l'on avait marqué sur les propositions amiables que je leur avais fait faire; que malgré le peu d'attention qu'on avait prise à mes justes demandes, je ne renoncerais jamais à mes prétentions fondées et justes, mais que je protestais plutôt formellement que je les ferais valoir en temps et en occasion dans toute leur étendue. Vous n'oublierez pas de m'avertir de ce qu'on vous y aura répondu et de me marquer d'ailleurs le jour quand vous partirez de là.

Federic.

Nach dem Concept.


4515. AU COMTE DE POTOCKI, GRAND-MARÉCHAL DE LA COURONNE DE POLOGNE.

Neisse, 15 septembre 1750.

Monsieur. J'ai bien reçu la lettre que vous avez pris la peine de m'écrire le 20 du mois dernier, et je ressens plus vivement que je ne puis vous le marquer, l'attention que vous m'avez témoignée, afin que par vos soins l'émissaire que le sultan de Budziak avait envoyé à ma cour, ait pu retourner avec toute sûreté auprès de son maître.2 Charmé de tout ce que vous avez fait à ma considération en sa faveur, je vous prie, Monsieur, de croire que je saisirai avec empressement les occasions de vous en marquer ma reconnaissance et de vous convaincre de la parfaite estime avec laquelle je suis, Monsieur, votre très affectionné

Federic.

Nach dem Concept.


4516. AU COMTE DE POTOCKI, PALATIN DE BELCZ, A NEISSE.3

Neisse, 15 septembre 1750.

Pénétré, Monsieur, de la confiance que vous avez bien voulu me marquer par la communication des deux mémoires que vous m'avez



1 Vergl. Nr. 4435 S. 33.

2 Vergl. S. 38. 60.

3 Vergl. Nr. 4520 S. 82.