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shew et de Lynar, me fait craindre beaucoup qu'il ne s'agisse d'un projet formé entre ces deux ministres au préjudice de la Suède; car je ne saurais m'imaginer qu'il fut question de quelques propositions propres à amener les choses à un accommodement.“

Klinggräffen berichtet, Celle 10. September, der pfalzische Gesandte von Wrede habe ihm gesagt: „Que l'Électeur son maître pousserait ses prétentions le plus vivement qu'il le pourrait, mais qu'il resterait libre pour sa voix. Il n'est pas possible que ce soit son tout de bon... Le marquis de Valory continue d'être assez indifferent sur la voix de l'Electeur. ...La cour de Vienne affecte une grande modestie sur cette élection; elle n'en a point fait ouverture directement à aucune cour, tout se fait indirectement par les Électeurs qui lui sont attachés.“

schrieben, informiren möchten. Es erachten Se. Königl. Majestät zugleich vor nothwendig zu sein, dass auch der Herr von Voss1 von vorerwähnten, von dem Herrn Warendorffen berichteten Umständen umständlich instruiret werde, um zu sehen, ob er etwas von solcher secreten Chipotage entdecken und auf den Grund derselben kommen könne.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


4520. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.

Potsdam, 22 septembre 1750.

A mon retour à Berlin, j'ai trouvé devant moi les dépêches que vous m'avez faites du 9 et du 12 de ce mois, sur le contenu desquelles je vous renvoie à ce que je vous ai fait mander par la dépêche du département des affaires étrangères qui vous arrivera à la suite de celle-ci. Vous devez d'ailleurs savoir que le comte Potocki m'est venu voir à Neisse,2 où il a passé dans le plus grand incognito, et où je lui ai parlé, sans que personne s'en soit aperçue. Il m'a d'abord fait lire le projet d'une lettre qu'on avait résolu d'écrire au nom de la famille de Potocki au comte de Brühl; mais comme j'ai trouvé les termes de cette lettre trop forts et trop acres, j'ai donné mon avis audit comte qu'on ferait mieux de supprimer cette lettre, qui ne mènerait à rien, sinon que d'aigrir encore plus le ministre contre eux et de l'exciter à en tirer vengeance. Ledit comte m'a d'ailleurs sondé par un mémoire par écrit, dont je vous enverrai peut-être à la première ordinaire une copie chiffrée, sur ce que les bons patriotes avaient à espérer de moi, en cas que la cour de Saxe poussât les choses à bout. Le précis de ma réponse a été que je conserverai toujours mon amitié à la République, autant qu'il le convenait à un bon voisin, mais que j'étais persuadé que ladite cour se contenterait de menaces et qu'elle n'oserait pas pousser les choses



1 Friedrich von Voss in Kopenhagen.

2 Vergl. Nr. 4516 S. 79.