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4529. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 27 septembre 1750.

Comme milord Tyrconnell m'a dit que sa cour souhaitait que j'envoyasse quelqu'un des miens en France pour y traiter sur la convention de commerce1 qu'on était prêt à conclure avec moi, j'ai trouvé bon d'y nommer le chambellan d'Ammon, en conséquence de quoi vous aurez soin que les instructions qu'il lui faut soient expédiées, et qu'il ait une exacte information de tout ce qu'il aura à observer dans cette affaire.2 Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


4530. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYE EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 19. September: „Il m'est revenu de bonne part que c'est dans l'article secret du traité de subsides entre les Puissances maritimes et l'électeur de Bavière que ce Prince a promis sa voix pour l'élection d'un roi des Romains en faveur de l'archiduc Joseph, et qu'on n'a pas voulu le stipuler dans le corps du traité, qui sera rendu public, de crainte que les autres cours électorales n'en prissent occasion de protester contre de pareils engagements et de les traiter d'illégitimes. On m'a dit encore que la cour d'ici avait été fort mécontente de ce qu'on avait négocié et conclu ce traité sans la consulter beaucoup, quoiqu'il y fût expressément stipulé, par un autre article secret, qu'en cas que l'Impératrice-Reine ou la république de Hollande fussent attaquées, l'Electeur les secourrait de toutes ses forces.“

Potsdam, 29 septembre 1750.

Je vous sais infiniment gré des particularités que vous me marquez par votre dépêche du 19 à l'égard du traité des subsides entre la cour de Bavière et celles de Londres et Vienne, particularités dont je ferai un bon usage à temps et lieu. Vous préparerez toujours votre projet touchant l'établissement de Trieste,3 pour me le présenter à votre retour chez nous.

Federic.

Nach dem Concept.


4531. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Warendorff berichtet, Petersburg 12. September: „Il y a eu tout récemment une rencontre de plus vives entre le Grand-Chancelier et son fils,4 dont j'ai cru devoir faire à Votre Majesté mon très humble rapport. Le premier étant

Potsdam, 29 septembre 1750.

Je vous sais tout le gré du monde de l'anecdote particulière dont vous m'avez informé par votre dépêche immédiate du 12 septembre.



1 Vergl. S. 28.

2 Die im Ministerium ausgearbeitete eingehende Instruction für Ammon ist vom 22. November 1750.

3 Vergl. S. 74.

4 Vergl. Bd. VI, 586.