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et qu'il nous tient encore... Wrede ne regarde pas du tout cette élection parvenir si aisément à sa consistance. Il travaille, et il travaillera à son retour chez lui, à un plan pour l'embarrasser, n'ayant pas ici les livres dont il a besoin.“

envers vous a de quoi me plaire, pourvu qu'elle soit tout-à-fait sincère. Je serais charmé si vous saviez trouver moyen de tirer de lui en quoi peut consister le projet qu'il médite pour embarrasser l'élection d'un roi des Romains, et les idées qu'il s'est formées à ce sujet; l'information que vous m'en donnerez, me ferait beaucoup de plaisir, et je pourrais même en faire un bon usage.

Federic.

Nach dem Concept.


4538. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 3 octobre 1750.

Votre dépêche du 21 du mois dernier m'a été heureusement rendue. Je crois être à présent suffisamment instruit du train que les affaires du clergé de France prendront; c'est pourquoi votre attention principale doit être à cette heure de bien suivre les idées et les sentiments que le ministère de France peut actuellement avoir sur l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, à laquelle les cours de Vienne et de Londres ont travaillé jusqu'ici avec tant de chaleur; vous observerez surtout par quels moyens le susdit ministère pense de pouvoir peut-être accrocher encore cette affaire, pour l'embarrasser, afin qu'elle ne parvienne pas aisément à sa consistance.

Comme cette affaire m'est à présent la plus importante entre toutes les autres qui m'intéressent, je vous saurais bon gré quand vous me satisferez là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


4539. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.

Klinggräffen berichtet, Hannover 1. October: „A l'égard de l'élection, on est convenu que l'Empereur écrira vers la fin de ce mois une lettre à l'électeur de Mayence, pour lui recommander la convocation des Électeurs à Francfort-sur-le-Main, afin d'y délibérer sur les affaires qui regardent le salut de l'Empire et y proposer surtout l'élection d'un roi des Romains; sur quoi l'électeur de Mayence enverra à toutes les cours électorales une personne avec une lettre circulaire pour l'invitation, ce qui doit se faire au mois

Potsdam, 6 octobre 1750.

Puisque je vous ai assez expliqué mes intentions par la dé pêche qui vous parviendra à la suite de celle-ci, en réponse du rapport fort intéressant que vous m'avez fait du 1er de ce mois, je m'y réfère, et vous dirai au surplus que tous les ressorts et les intrigues que les cours d'Hanovre et de Vienne font jouer pour parvenir à