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que les ministres de France n'en parlaient que peu et d'une manière indifférente. Il parait qu'il y a longtemps qu'ils ont pris leur parti sur cela, et que l'Électeur palatin s'accommode avec la cour de Vienne; comme on croit qu'il finira par là, on n'en sera pas ici bien fâché... Tout ce qui paraît occuper aujourd'hui le ministère de France, c'est de rétablir ce que la dernière guerre a dérangé.“

l'affaire de l'élection d'un roi des Romains. Voyant qu'ils ne la traitent qu'en bagatelle, je ne m'en mêlerai aussi pas plus qu'il ne faut. Je me réfère, au reste, à tout ce que je vous fais marquer par la dépêche du département des affaires étrangères qui vous arrivera avec celle-ci.1

Federic.

Nach dem Concept.


4542. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Potsdam, 6 octobre 1750.

J'ai bien reçu votre dépêche du 29 du mois dernier. Je souhaite de pouvoir compter sûrement à ce que vous me marquez à l'égard des sentiments peu avantageux qu'on a là où vous êtes du comte Lynar, je crains cependant que vous ne vous trompiez par rapport à celles que M. de Moltke a de lui, et le domestique de celui-ci qui a été envoyé secrètement à Pétersbourg pour porter des dépêches au premier,2 me fait appréhender qu'il n'y ait quelque dessous de cartes entre eux deux, et que M. de Moltke ne dissimule, pour donner le change aux autres; ce vous que tâcherez de bien pénétrer, sans vous laisser désorienter par les apparences.

Federic.

Nach dem Concept.


4543. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 6 octobre 1750,

J'ai bien reçu votre rapport du 19 de ce mois. Je suis bien aise de savoir que la cour de Russie commence d'avoir de l'attention sur les intentions et les démarches de la Porte et d'en être intriguée. J'espère qu'elle le sera encore plus, quand à son temps elle s'apercevra de la manière que nos arrangements sont pris.

J'ai tout heu de douter que la maladie du Grand-Chancelier renferme du mystère; je la regarde plutôt comme assez naturelle et qui n'aura aucune suite.

Si l'ami connu3 avait encore dix Hetmans liés d'amitié à lui et qu'il manque le Grand-Veneur,4 il aura autant que rien.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Uebermittelung der Meldung Klinggräffen's aus Hannover vom 1. October behufs Mittheilung an Puyzieulx.

2 Vergl. S. 81.

3 Woronzow.

4 Die Brüder Graf Cyrillus und Graf Alexei Rasumowski. Vergl. S. 7.