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4544. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 6 octobre 1750.

J'ai été bien aise de voir par votre dépêche du 26 du mois passé que le ministère de Suède commence d'avoir de l'attention sur les machinations des Russes. Quoiqu'on vous dise dans la dépêche d'aujourd'hui qui vous parviendra du département des affaires étrangères, que vous sauriez vous dispenser de donner l'éveil là-dessus à celui-là, mon intention est plutôt que vous deviez lui conseiller de ma part de prendre fort à cœur ces affaires, de donner de hauts démentis à tous les mauvais bruits et de tâcher de découvrir quelqu'un qui s'est laissé corrompre par les Russes, pour l'en bien convaincre et d'exposer alors tout le fait publiquement à la nation, afin que celle-ci soit informée du mauvais procédé des Russes.1

Federic.

Nach dem Concept.


4545. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 30. September: „Le comte d'Ulfeld me déclara hier qu'ayant parlé à l'Impératrice-Reine au sujet du sieur Seyferth,2 Sa Majesté Impériale lui avait dit qu'elle avait prévenu les désirs de Votre Majesté à cet égard et que, sur le premier avis qui lui était venu du démêlé entre le ministre d'État comte de Münchow et le sieur Seyferth, elle avait donné ordre à celui-ci de retourner à Prague; que la franchise avec laquelle Votre Majesté usait à son égard, l'engageait à en agir de même envers Elle, et que Sa Majesté Impériale ne pouvait se dispenser de Lui déclarer que jamais Elle ne pourrait lui envoyer personne qui lui fût moins agréable que le sieur de Voss,3 et qu'elle aurait de la peine à se résoudre de l'admettre à sa cour; qu'elle espérait que Votre Majesté changerait ce choix, comme elle, l'Impératrice, avait fait en pareil cas,4 et que toute autre personne que Votre Majesté enverrait à sa place, lui serait agréable.“

Potsdam, 9. October 1750.

Ew. Excellenz habe hierdurch melden sollen, wie des Königs Majestät auf das Postscriptum der letzteren Relation des Herrn Grafen von Podewils zu Wien, betreffend den Refus des dortigen Hofes in der Person des Herrn von Voss, nunmehro resolviret haben, dass erwähntem Herrn Grafen geantwortet werden solle, dem Grafen Ulfeld zu sagen, wie, ohnerachtet Sr. Königl. Majestät es sehr étrange vorkäme, dass die Königin-Kaiserin jemanden, den sie nie gesehen hätte, noch der jemalen ihr etwas zuwider thun können, als Minister an ihrem Hofe zu haben refusiren mögen, des Königs Majestät dennoch so complaisant sein und denselben nicht hinschicken wollten. Man möchte aber hierbei remarquiren, wie wohl zwischen einem kleinen Secrétaire als der Seyferth sei, und zwischen einer Person, so Se. Königl. Majestät zu Dero Gesandten nenneten, ein grosser Unterschied wäre,



1 Vergl. S. 88.

2 Vergl. S. 83. 84.

3 Vergl. S. 52.

4 Vergl. Bd. VI, 77. 89.